A la rencontre des Américains – Rencontres insolites

Les rencontres sont dues uniquement au hasard : des personnes de diverses nationalités et d’occupations variées vont se trouver au même endroit en même temps. Et si l’un est assez sympathique pour entamer une conversation, vous apprenez beaucoup sur ces différentes personnes. Voilà en partie le résultat d’une semaine de rencontres dans le « Far West » !

 

Les rencontres sont dues uniquement au hasard : des personnes de diverses nationalités et d’occupations variées vont se trouver au même endroit en même temps. Et si l’un est assez sympathique pour entamer une conversation, vous apprenez beaucoup sur ces différentes personnes. Voilà en partie le résultat d’une semaine de rencontres dans le « Far West » !

Alice the Navajo craftswoman

Sur le site des « four corners states », au croisement des quatre états ( Arizona, New Mexico, Utah et Colorado), des stands tenus par des artisans navajos vous attendent pour vous proposer leur travail de bijouterie, poterie ou peinture. Alice est l’une des vendeuses. Son stand est dans l’Utah. Ce qu’elle dit est intéressant : les quatre états ont des taxes différentes et diverses taxes s’appliquent donc aux stands qui sont sur les différents points du site.

Alice est de la tribu des Navajos : mariée à 14 ans selon la coutume navajo, elle travaille avec son mari qui fait des bijoux : pendentifs, bagues, bracelets en utilisant les pierres de la région surtout la turquoise. Alice peint des pierres et fabrique des colliers. Le travail est dur surtout l’hiver où il y a peu de touristes. La veille, elle avait vendu pour $26,00 de marchandises pour toute une journée dans son stand. Pas de quoi s’enrichir !

John the Park Ranger

 A l’entrée du parc «Natural Bridges National Park » se tenait John, étudiant saisonnier de la SCA ( Student Conservation Association) association qui forme les futurs «  rangers » des parcs nationaux américains . Gentiment il a répondu aux questions du reporter Frenchie. Dans ce parc il n’y a pas de «  haute saison » l’été, la température qui atteint parfois 120 degrés Farhenheit ( 45 degrés Celsius) décourage  les touristes surtout qu’il n’y a pas d’arbres donc pas d’ombre et que les rochers tous au soleil atteignent une température à faire cuire des œufs ! Par contre il y a deux courtes demi saisons : le printemps et l’automne. Le parc accueille en moyenne 100 000 visiteurs, peu si l’on compare la fréquentation à celle de « Arches National Park » à quelque cent kilomètres : plus d’un million surtout l’été.

La veille le 20 novembre 2011, John avait reçu … 80 visiteurs dans la journée, loin des 1 000 visiteurs de moyenne. Le parc étant ouvert toute l’année, John devait être patient et il était content de pouvoir discuter un peu ! L’hiver le personnel est réduit à 10 temps plein.

Monica, park Ranger à «  Capitol Reef » confirmera les propos de John : le «  Capitol Reef National Park » reçoit environ 800 000 visiteurs par an dont 90% l’été. La veille le 20 novembre, le parc avait reçu …. 70 personnes. Pas étonnant de faire le tour en ne rencontrant aucune voiture alors qu’en juillet, l’attente pour entrer dans le parc peut dépasser une bonne heure sans oublier les queues pour garer la voiture ! Je reviendrai plus tard sur ce problème !

 

Jay the biker

Sur la route près du parc des Arches, paradis des cyclistes, Jay fait ses promenades habituelles avec dans une poussette attachée à sa bicyclette, son petit fils, Colton. L’enfant est bien emmitouflé car il fait froid. Il parcourt environ trente kilomètres.

 

 

Wolfgang the pilot climber

Sur un parking au bord de la Route 95 ( Utah)  un petit groupe rentrait d’une longue journée d’escalade. Le parc des Canyons ( Canyonlands) est connu pour ses parois de différentes difficultés. Encore harnachés de leur matériel, il se préparait à rentrer dans leur camping. Le plus aîné, Wolfgang, a gentiment expliqué qu’il était d’origine allemande près de Francfort et qu’il avait émigré aux Etats-Unis à l’âge de cinq ans. Il était accompagné de ses deux fils, Zacharry et Gareth. Ils habitaient Salt Lake City sans pour autant être Mormons ! Wolfgang est pilote pour la compagnie Delta et il est souvent en Europe. Il ajouta  que peut-être nous serons sur l’un de ses vols .

Jeremy et Murielle the Frenchies

A partir du « White Canyon », sur la 95, un chemin en terre battue descendait vers la lac Powell. Sans hésitation on l’enfila sur cinq kilomètres. Arrivés presque en bas de la côte, deux jeunes gens se préparaient à faire de la varappe sur l’une des parois. Comme leur vieille voiture semblait avoir rendu l’âme, nous leur avons demandé s’ils voulaient de l’aide. Ils étaient Français, venant de Modane en Savoie. Ils faisaient le tour de l’Ouest « jusqu’à ce qu’ils n’aient plus d’argent » expliqua Murielle. Ils avaient acheté une vieille Toyota à Missoula, Montana, et comptaient parcourir des milliers de kilomètres. En voilà deux qui savent profiter de leur jeunesse pour parcourir le monde avec très peu. Bravo à Jeremy et à Murielle !

 

Joe the log home builder

Dans un minuscule restaurant, genre « greasy place » comme les appellent les Américains, assis à une table comme seuls clients ce soir-là, étaient Joe et sa femme. En quelques mots une conversation s’établit. Joe était à la retraite mais continuait à travailler : il construit des « log homes », habitation typique de la région. Ce sont des maisons faites en rondins. Il en construit en moyenne deux par an avec ses deux fils et quelques ouvriers saisonniers. L’hiver met leurs opérations en veilleuse. Dans ses confidences, il déclara que sa grand-mère née vers les 1870 avait été la première fille blanche née dans cette région alors entre les mains des Indiens. Il nous indiqua où se trouvaient certaines de ses constructions. Le lendemain matin on fit un tour pour aller les admirer et les photos sont là pour les montrer. Si vous avez la chance d’en visiter vous serez étonnés par la beauté du travail du bois !

 

John the Australian Camper

Tout au bout de la route du parc « Capitol Reef » dont l’entrée se trouve sur la 24, était stationné un de ces «  mobile homes » que vous louez à la semaine. Comme il n’y avait aucun autre véhicule, la conversation ne fut pas difficile à établir. John était Australien. Il avait avec lui sa femme Janina et un couple ami, David et Susie. Le hasard qui fait parfois bien les choses avait mis ensemble au fond d’un canyon, Janina et votre auteur qui avait alors un fait en commun : naissance de Janina et de la fille de l’auteur Chantal dans la même ville, Hobart en Tasmanie, le même mois mais avec deux ans d’intervalle ! D’avoir voyagé aux quatre coins du monde facilite grandement la communication !

 

Art the Day’s Inn Motel Manager
A Torrey, un village de quelque deux cents âmes, perdu au fond du «White Canyon » se dresse un motel : le « Day’s Inn ». Vers six heures du soir, le parking était complètement vide. Pas étonnant par cette saison, c’est d’après l’horrible définition, la saison morte ! Alors que c’est l’occasion unique de rencontrer des gens formidables qui en pleine saison ne vous adresseraient même pas la parole tellement ils seraient « busy », occupés. Mais en cette mi-novembre, ils avaient tout le temps pour tailler une bavette avec celui qui était assez curieux de les approcher. En tant que manager, il donna des informations intéressantes : la motel  n’était occupé qu’à 25% de sa capacité pendant un bon jour de novembre. En été il refusait beaucoup de monde dés quatre heures de l’après-midi. Mais ce soir là il pouvait discuter avec ses rares clients.

 

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