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Histoire des Etats-Unis – 01 Période Coloniale

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Il faudra attendre plus d’un siècle après Colomb pour voir les premiers émigrants anglo-saxons traverser l’Atlantique, dans des conditions souvent lamentables, en direction de ce continent tout neuf bien que déjà peuplé d’indigènes (à tort appelés Indiens), vraisemblablement originaires d’Asie.

Au cours du 16e siècle, des Espagnols s’étaient installés au Mexique et en Floride, des Français avaient reconnu les côtes de Terre-Neuve et du Canada (Jacques Cartier); les uns et les autres restaient peu nombreux. En 1565 fut fondé le premier établissement permanent par des Blancs.

Ce n’est qu’en 1607 que les premiers colons anglais, soutenus par la Virginia Company de Londres, fondent en Virginie la ville de Jamestown. Apres quelques échecs dans la recherche de l’or, ils pratiquent la culture du tabac qui deviendra vite source de profit, grâce à la main-d’oeuvre importée d’Afrique avec la traite des Noirs.

En 1620, une centaine de «Pères Pèlerins», venus d’Angleterre via la Hollande à bord du Mayflower, se fixent plus au Nord,

à Plymouth, en Nouvelle-Angleterre, dont la tradition restera marquée à la fois par leur dynamisme et par leur esprit puritain.
A cette époque, on estime qu’il y avait probablement 850 000 Indiens, vivant de la chasse, de la cueillette, sur l’actuel territoire des Etats-Unis.

 

Les treize colonies primitives
On compte bientôt plusieurs autres foyers de colonisation, et au 18e siècle ce sont au total treize colonies qui s’échelonnent, du sud au nord, le long de la côte atlantique : la Géorgie (1733), la Caroline du Sud, la Caroline du Nord (1629, séparées en 1710), la Virginie (1607), le Maryland (1632), le Delaware (1664), la Pennsylvanie fondée par William Penn et ses Quakers (1681), le New Jersey (1664), la colonie de New York (la ville même, fondée en 1614 par des Hollandais, avait été baptisée par eux Nieuw Amsterdam avant d’être conquise par les Anglais en 1664), le Connecticut (1635), le Rhode Island (1636), le New Hampshire (1679) et le Massachusetts (1620), dont la capitale, Boston, avait été I’un des tout premiers établissements fondés. Ces treize colonies primitives devaient former les treize premiers Etats-Unis au moment de l’Indépendance.


L’expansion vers l’ouest et les premiers conflits
A part une minorité d’aristocrates s’occupant d’affaires et de politique, et de planteurs du Sud régnant sur une société paternaliste, la plupart des colons, d’origine britannique (anglaise, irlandaise, écossaise), germanique, hollandaise ou scandinave, vivent au prix de difficultés réelles. Ils doivent non seulement combattre une 
nature ingrate pour lui arracher leur subsistance et alimenter le commerce indispensable avec la mère-patrie, mais également lutter contre les populations natives, devenues hostiles à ces étrangers qui les repoussent vers l’Ouest chaque jour davantage. Les premiers conflits éclatent alors.

 

En effet, après avoir défriche les régions littorales, les colons cherchent à progresser au-delà des Appalaches, vers la vallée de l’Ohio et les grandes plaines infinies qui lui font suite. Mais les Français, installés à la fois au Canada et en Louisiane, où ils ont fondé Saint-Louis (1682) et la Nouvelle-Orléans (1718), ont disposé des fortins tout le long de l’Ohio. Les colonies, soutenues par leur métropole, leur font la guerre a partir de 1754. La victoire, qu’enregistre le traité de Paris de 1763, ne leur donne pourtant pas satisfaction, puisque c’est l’Angleterre qui annexe tous les territoires situés à l’est du Mississippi (Quebec Act). Les colons se jugent frustrés, d’autant plus que la tutelle administrative et fiscale de Londres se fait pesante et tracassière.

Or, les «Américains», comme ils s’appellent eux-mêmes, veulent être traités en égaux par les Anglais. Ce n’est pas le cas, puisque les impôts sont exigés sans qu’ils les aient consentis, les colons n’élisant pas de députes au Parlement londonien. La métropole prétend conserver le monopole du commerce, interdisant tout trafic direct avec des pays tiers, assimilé à de la contrebande (de là l’épisode fameux de la tea-party de Boston, où des Américains, déguises en Indiens jettent à la mer une cargaison de thé de la Compagnie anglaise des Indes Orientales).

Ainsi se précisent peu à peu les conditions d’un affrontement inévitable qui allait entraîner, sous l’impulsion de chefs comme Washington et Franklin, la rupture des liens avec l’Angleterre et la naissance des premiers Etats-Unis d’Amérique.

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