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A la rencontre des Américains – Rencontres insolites 2

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La curiosité, me disait ma grand-mère, est un vilain défaut ! Mais est-ce vrai ? Cette curiosité naturelle qui m’a toujours poussé vers les autres est en réalité, une abondante source de connaissances reçues de la bouche même des spécialistes. Je leur suis reconnaissant que le hasard les ait mis sur ma route. Mais est-ce le hasard ou une curiosité naturelle ? A vous de juger, chers lecteurs !

 

 

Patricia the Shopkeeper 

Jerome est une petite ville minière dont les mines de cuivre sont à présent plus ou moins abandonnées. A cheval sur la route 89A, Arizona entre Prescott et Sedona, elle attire une certain nombre de touristes pour la beauté de la vallée et pour certains bâtiments restaurés comme le restaurant où nous avons mangé : un ancien garage. Au bas de la rue principale, une boutique attire l’œil. Le touriste s’y arrête par curiosité. A l’extérieur un assortiment d’ustensiles en cuivre scintille au soleil. En ouvrant la porte du magasin, des objets attirent tout de suite nos regards de Français : sur les murs, sont accrochées des plaques de rues : place Jules Ferry, rue du verger. Interrogée, la propriétaire, Patricia est heureuse d’expliquer qu’elle adore la France, y va assez souvent et a ramené toutes ces plaques de Metz. La ville a changé sa signalisation et les anciennes plaques ont été remisées puis vendues au poids. Elle a acheté un lot important qu’elle a expédié aux Etats-Unis pour décorer son magasin. On se croirait dans une ville de France ! Un grand merci à Patricia de penser à la France et de le faire savoir d’une façon originale !

 

 

Scott the bird watcher :

 Dans la réserve naturelle de Pahranagat, sur la route 93 en direction de Las Vegas, Nevada, Françoise a voulu  prendre des photos d’oiseaux (son dada). Nous étions seuls quand nous avons aperçu une minuscule tente au bord de l’eau. Etonnant à cette époque de l’année. Mais personne autour. Trois cents mètres plus loin sur le chemin, un homme était penché sur sa lunette d’observation. Il s’appelait Scott et avait vraiment l’allure d’un amoureux de la nature. En quelques mots qu’il fut heureux de partager avec nous, il expliqua qu’il venait souvent dans ce parc. Il habitait Las Vegas, était professeur de latin (considéré aux Etats-Unis comme une langue étrangère !), d’art et de sciences naturelles. Il enseignait dans une école privée (de la maternelle à la troisième) et instruisait ses élèves sur le conservationisme en demandant à ses élèves de s’occuper d’oiseaux.

 

 


Jim the California deer hunter

Encore un coup du hasard. Nous étions dans un restaurant un vendredi soir et, comme d’habitude, il y avait une attente de 40 minutes avant d’avoir une table. Le bar était libre. Nous décidâmes de nous y installer. Au bout du comptoir, un seul couple attendait d’être servi. Facile, ( très) de commencer une conversation. Il s’appelle Jim et vient du sud de la Californie. Il était avec Melissa pour le week end. Il venait observer la région connue pour la chasse aux cerfs. Entre deux goulées de bière, il expliqua qu’il était d’origine italienne, son père ayant débarqué à New York en 1950 et sa mère en 1955. Ils se sont connus dans le quartier italien de New York et se sont mariés. Jusqu’à l’âge de cinq ans, il ne parlait que l’italien et a appris l’anglais en allant en classe.

Il passait la nuit à Lone Pine sur la route 395 Californie au sortir de la « Death Valley » qui ce jour là aurait dû être appelée «la vallée de la mort ( de froid) » tellement la température, contrairement à ce qui est normal, était basse !! Le lendemain il allait sur le terrain pour photographier les « deers » (cerfs) qui migraient des parcs voisins devant la neige. La chasse serait ouverte deux semaines au mois de novembre. Les candidats pour cette chasse exceptionnelle sont nombreux : plus de 4 000 pour une sélection de 35 ! Jim, après treize ans d’attente avait été sélectionné l’an passé. Chaque chasseur ne peut tuer qu’un animal, ce qui élimine 35 cerfs sur des milliers qui habitent, protégés, les parcs. Le coup de la licence est de $25.00. Very cheap ! L’année dernière Jim avait tué un mâle de 180 livres. Cette chasse porte le nom de «  The good Dale Buck Hunt » et est surveillée étroitement par le «Department of fish and games ». En cette année 2011, il ne serait qu’un témoin. Sympa pour Jim et Melissa d’avoir partagé cette soirée avec nous !

 

 

Kirsten the Yosemite National Park Ranger :

Dans l’enquête sur les « American National Parks » que je mène depuis trois semaines en visitant la grande majorité des Parcs Nationaux de l’Ouest des Etats-Unis ( plus de quinze dont les plus connus), je voulais l’avis des responsables du parc très connu, «Yosemite National Park » dont nous avons déjà parlé avec John Muir. Ce fut le deuxième Parc National reconnu par le gouvernement de Washington.

Dans le bâtiment de l’administration du parc, je rencontrai Kirsten, notre sympathique « ranger ». Sans difficulté, elle parla de son métier et des statistiques qui gèrent le parc. Comme  John notre précédent «  ranger » elle avait été un «SCA » ( Student conversation association) et attendait d’être nommée à plein temps ( toute l’année ) dans ce parc, son rêve. Comment avait-elle eu la position ? Elle avait étudié à l’Université de Washington ( l’état) et obtenu son BA ( Bachelor of Art), équivalent d’une licence. Sa matière : environnement. Elle avait commencé au début de l’année et son rôle était de communiquer avec le public : téléphone, répondre aux e-mails et souvent à la réception du « Visitor’s center ».

Certaines questions étaient  en dehors de ses compétences et elle donna le numéro de téléphone des responsables du parc. Leur réponse sur la fréquentation du parc en été et ce qu’il faudrait faire pour établir une meilleure répartition des visiteurs. Les résultats apparaîtront dans un article.

Merci à Kirsten de m’avoir reçu aussi gentiment.

 

 

Rhonda the ecologist :

En haut d’une côte, avant de plonger dans une vallée, un site insolite attira le regard du chauffeur. Au pied de la butte, perdue au milieu d’arbres chétifs, une étrange habitation : une boule géante avec à ses côtés deux autres plus petites. Cette demeure devait être celle d’un écologiste !

En bas de la descente un chemin de terre menait jusqu’à la surprenante vision. Un coup frappé à la porte fit sortir Rhonda. Quelques mots d’explications suffirent pour qu’elle nous ouvre gentiment sa maison. C’était bien une maison écologique comme celle de Caltecor 5127. Dans l’immense boule dont les fenêtres aidaient à capter la lumière et la chaleur du soleil, il y avait le coin cuisine, couchage, récréation et sur plusieurs plateformes, un bureau et une bibliothèque.

A l’extérieur, deux serres l’une nettement plus grande que l’autre servaient à produire les légumes dont Rhonda et son mari John avaient besoin pour eux-mêmes. Rhonda nous fit goûter des fleurs de capucine utilisées en salade. Elles ont un goût de radis.

Un immense panneau solaire apportait l’électricité nécessaire pour la maison : éclairage, cuisson, ordinateur.  La maison est totalement déconnectée du réseau public. L’énergie est stockée dans une dizaine de grosses batteries pour la nuit comme elle  le serait pour un téléphone ou une auto. Un autre panneau solaire chauffe l’eau pour le chauffage au sol, la douche et la cuisine. L’eau vient d’un puits artésien au-dessus de la demeure et coule en permanence.

Leur maison qu’ils appellent « HeartWater Farm » s’étend sur 24 «  acres » et étant en bout de route, est entièrement indépendante.

Un moment très sympathique avec Rhonda et John.

 

 

Kevin the California vanity plate astrophysicist 

Sur un parking vide du Yosemite National Park, nous prenions des photos lorsqu’une voiture vint s’arrêter à côté de la nôtre : plaque de Californie mais une «  vanity plate » (voir sur le forum la longue liste de «  plaques d’immatriculation américaines »). Enfin parler à quelqu’un possédant une «Vanity Plate » et en savoir plus sur l’attitude et la mentalité d’un tel propriétaire. Il déclina facilement son prénom : Kevin. Sa compagne s’appelait Valérie ( mais sans être Française pour autant). Sur sa plaque, s’inscrivaient les lettres : DRK ENRG. Vite traduite en «  Dark Energy ». Que voulait dire ces lettres ? Kevin expliqua qu’il était astrophysicien à l’Université de Californie à Sonoma ( le pays du vin californien). « Dark Energy » est une théorie qui démontre que l’univers est en pleine expansion et que son niveau d’expansion est de plus en plus rapide. Le dernier Prix Nobel de physique ( 2011) vient d’être attribué à trois physiciens : Saul Perlmutter, directeur de la «  supernova » en Californie, Adam Riess de la John Hopkins University et Brian Schmidt, Australien.

Après des explications succinctes mais très claires, Kevin parla de son travail dans ce domaine de la «  Black Energy » dans son propre laboratoire. Je suis fier d’avoir passé de longues minutes avec lui car j’ignorais beaucoup de cette théorie. Tout cela grâce à une plaque d’immatriculation ( vanity plate). Je me suis alors demandé si c’était de la vanité ou simplement sur une voiture la révélation d’une passion !

Un grand salut à notre astro physiciste !

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