Quartier chic de Manhattan dès 1880, l’Upper East Side fut parsemé jusqu’au début du 20e siècle, d’immeubles de luxe, de résidences-palais et même de véritables petits châteaux par les magnats de la finance, les riches industriels et les grandes familles New-yorkaises.
Il reste aujourd’hui l’un des plus chers et des plus bourgeois de la ville, particulièrement autour de Lennox Hill, entre la 60e et la 79e rue.
Upper East Side est le quartier des rues élégantes bordées d’immeubles de standing avec lobby démesuré et gardien en uniforme (the doorman), des grands restaurants et des galeries d’art.
Le plus ancien bâtiment encore existant de ce secteur fut fondé en 1810. Il s’agit de l’église épiscopale St-James, en fait plusieurs fois remaniée depuis cette date, située à l’angle de la 71e rue et de Madison Avenue.
Jusqu’aux années 1840 ce quartier de la ville se limita pratiquement à des friches et pâturages, surtout au nord de la 86e rue. C’est la création de Central Park, à partir de 1860, qui allait conférer à l’Upper East Side le caractère qui est le sien aujourd’hui, et la mise en service du métro aérien (le El, pour « elevated« ) des 2e et 3e avenues, qui allait générer un véritable développement urbain.
En 1888, la voie ferrée semi-enterrée et à ciel ouvert de la 4e avenue, véritable nuisance pour les riverains, fut finalement recouverte.
L’artère fut rebaptisée Park Avenue et devint l’une des plus huppées de la ville, avec la construction des fabuleuses maisons des milliardaires du pétrole, de l’acier ou des chemins de fer, des Vanderbilt, de Caroline Astor ou d’Andrew Carnegie.
Entre la 3e avenue et Park Avenue s’allonge Lexington Avenue, tandis qu’entre Park Avenue et la 5e avenue, qui borde Central Park, se trouve Madison Avenue, l’une des plus chères du monde, fief traditionnel des agences de communication et des grands noms de la publicité.
Au-delà de ce rectangle d’or de la grande bourgeoisie (de Lexington à Central Park et de la 60e à la 79e rue), l’Upper East Side connut une importante population d’immigrants (issus d’Allemagne et de l’Europe de l’Est) et de classes moyennes, notamment en bordure de l’East River et jusqu’à la troisième avenue, dans le quartier de Yorkville.
A la disparition de la ligne de métro aérien, dans les années 1950, la 3e avenue fut l’objet d’un développement immobilier résidentiel. Le secteur est, depuis les années 1980, le point de chute des immigrants aisés, en provenance de France (le lycée français de New York se trouve sur la 75eme rue et Madison Avenue), de Grande Bretagne, de Chine ou du Brésil.
Au sud de l’Upper East Side se trouvent deux célébrités newyorkaises, l’Hôtel Pierre et le grand Magasin Bloomingdale’s.
L’Hôtel Pierre fut construit en 1930, comme d’autres hôtels de cet angle sud-est de Central Park, parmi lesquels le Savoy (aujourd’hui démoli) et le Plazza. C’est un bel immeuble de plus de 700 pièces, dont une bonne partie des suites était autrefois louée à l’année à une clientèle aisée.
Bloomingdale’s, sur la 60e rue et Lexington avenue est le grand magasin chic et une très ancienne institution new-yorkaise, principalement spécialisé dans la mode et les accessoires. Au bonheur des dames… de l’Upper East Side.