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The Bowery

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Le nom de cette large avenue s’étendant de Cooper Square à Chatham Square est tiré d’un mot hollandais signifiant « ferme » . Quelques fermes subsistèrent en effet ici (bien au nord de la ville d’alors) jusqu’à la fin du 17e siècle, de part et d’autre de ce qui fut autrefois un sentier Indien.

A l’époque où il était gouverneur, de 1647 à 1664, Peter Stuyvesant possédait ici une vaste propriété rurale, appelée Bouwerie en hollandais, qui s’étendait à peu près sur l’aire délimitée aujourd’hui par Broadway, l’East River, la 5e rue et la 17e rue.

Il fit aménager une voie d’accès à cette propriété, large allée rectiligne qui desservait aussi les autres propriétés hollandaises du secteur, situées un peu plus au sud. Ainsi naquit l’artère appelée Bowery.

Au début du 19e siècle, New York prenant de l’expansion, l’urbanisation atteignit, puis dépassa ce secteur.

Le Bowery fut dans un premier temps un quartier chic, où s’installaient grandes familles et riches philanthrophes.

Bordée de restaurants, de salles de spectacles et de théâtres, l’avenue prit entre 1850 et 1875 le caractère decentre culturel et intellectuel de la ville, jusqu’à ce que Broadway lui vole la vedette.

Le déclin du Bowery 
Le départ de la bourgeoisie vers l’ouest de l’île fut causé par la mise en service au beau milieu du Bowery d’une voie du métro aérien.

De bruyantes machines à vapeur la parcouraient, laissant tomber sur les passants braises et gouttes d’huile bouillante.

Dès lors, le Bowery devint le domaine de l’habitat bas de gamme, des spectacles à deux sous et des bars glauques qui attiraient les marins jusqu’aux petites heures de la nuit… Jusqu’à devenir l’endroit le plus mal famé de New York.

Les gangsters fréquentaient les dancings et les lieux de plaisirs à la réputation désormais douteuse : dans la « Skid Row », l’Artère du Vice, les agressions et les crimes étaient monnaie courante.

Au début du 20e siècle l’endroit, véritable Cour des miracles, abritait quelques 25 000 sans abri, hébergés la nuit dans des missions charitables.

Une population uniquement masculine, les prostituées elles-mêmes ayant, devant une telle situation, fui vers d’autres quartiers de la ville. Place of wickedness, endroit de perdition, le Bowery était à juste titre réputé dangereux et il valait mieux éviter d’y mettre les pieds.

Les voies surélevées de l’Elevated, qui faisaient partie du décor de la vieille Bowery furent démontés en 1955.

La rue perdit une partie de son aura douteuse, ne conservant que quelques établissements de prêt sur gages, de misérables bistrots et boites de nuits, comme le Sammy’s Bowery Follies au N°207, surnommé le « Cabaret de la Misère« .

Dans les maisons de brique d’aspect peu engageant souvent enlaidies par des détritus devant les portes étaient installés des « Flop Houses« , asiles administrés par des oeuvres de charité, tels que la Bowery Mission au 217 de la rue.

Cette situation persista jusqu’aux années 1970, lorsque les missions religieuses furent installées en d’autres endroits du grand New York.

Le Bowery Aujourd’hui
Le Bowery émerge lentement de ce lourd passé, l’immobilier se rénove peu à peu et des lofts branchésapparaissent. Mais, peu touristique, il conserve un aspect quelque peu désolé et les sans-abri n’en ont jamais vraiment disparu.

Une des attractions majeures du Bowery futt le CBGB, la scène rock underground sans doute la plus célèbre du monde, fondée en 1973 par Hilly Kristal et où débutèrent des noms du rock tels que les B-52, Deborah Harry ou les Ramones. Le CBGB est situé au 315 Bowery est désormais fermé suite à un non renouvellement du bail par le propriétaire des purs.

Au N° 29 de la 4e rue, on découvrira Old Merchant’s House, maison bourgeoise de style renaissance italienne, construite en 1830.

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