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Little Italy

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Les limites de Little Italy dépassaient largement au 19e siècle ses frontières actuelles, et la communauté italienne, dont le nombre des membres atteignait les 120 000 au début du 20e siècle, était aussi très présente dans West Village.

Les immigrants se répartirent dans un premier temps par régions d’origine : Génois, Calabrais, et Siciliens à l’est du secteur, Piémontais et Toscans à l’ouest, Napolitains de part et d’autre.

L’ensemble de cette communauté très religieuse se regroupait cependant autour de l’Eglise de la Transfiguration, au 25 Mott Street (un secteur qui fait aujourd’hui partie de la toujours croissante Chinatown) et de la chapelle Notre Dame de Pompéi, au 25 Carmine Street.

Autre lieu de culte de l‘époque, Old Saint Patrick Cathedral, au 260 Mulberry Street, qui précéda la cathédrale catholique de la 5e avenue, mais subit un incendie qui l’endommagea gravement en 1868. Un quotidien en langue italienne contribua à renforcer les liens existant entre les habitants du quartier.

C’est dans les rues de Little Italy, dans lesquelles il passa son enfance, que le réalisateur Martin Scorcese tourna Mean Streets.

A la différence de la communauté Asiatique, qui occupe plus que jamais Chinatown, la communauté Italienne n’est pas restée à Little Italy. Dès le début des années 50, avec l’élévation de son niveau de vie, et mieux intégrée que sa voisine Chinoise à la population américaine, elle partit s’installer à Brooklyn ou à Long Island. On estime aujourd’hui que quelque 5 000 new-yorkais d’origine italienne continuent à habiter le quartier.

La Petite Italie de New York vit aujourd’hui du tourisme. Elle reste appréciée pour le style italien que lui donnent ses maisons de six étages en brownstone, ses boutiques, pâtisseries, trattorias, pizzerias, fabriques de pâtes fraîches et restaurants.

L’un des plus célèbres restaurants de ce quartier autrefois réputé comme le foyer du crime à New York, est Umberto’s Clamhouse, au 129 Mulberry Street, dans lequel le parrain Joe Gallo fut assassiné en 1972 au beau milieu d’un repas familial. Deux autres incontournables de la bonne table italienne : Da Nico au 164 Mulberry Street et Casa Bella, au 127 de la même rue.

Le 19 septembre, date de la San Gennaro, le saint-patron des Napolitains, Little Italy s’illumine pour deux semaines d’une fête à laquelle participent chaque année non moins de trois millions de résidents et de touristes. Mulberry Street est rebaptisée pour la circonstance Via San Gennaro.

Sur toute sa longueur se succèdent des étals de spécialités culinaires, de souvenirs et d’objets religieux, ainsi que des autels consacrés au Saint patron, sur lequels les fidèles épinglent des dollars.

Une vraie ambiance de fête méditerranéenne. On trouvera une intéressante évocation de la San Gennaro d’autrefois dans le deuxième opus du Parrain de Francis Ford Coppola.

« Comment s’y tromper? Voici des olives noires, du jambon cru, du parmesan, des fiasques, des cigares à paille et de ces pains toscans qui ont la même forme depuis les Romains. Les Italiens ont habité les quartiers de l’est avant de venir ici, à l’ouest. Demain, ils seront ailleurs, car une ville est un organisme qui vit, dont les cellules se déplacent, et déjà la nouvelle Italie va rejoindre la nouvelle Suède, la nouvelle Palestine, la nouvelle Syrie, de l’autre côté de l’eau, à Brooklyn. Les Italiens de New York forment une colonie travailleuse, enrichie par l’industrie actuellement si prospère du bâtiment, par le commerce de l’alcool de contrebande, et surtout par la vente du jus de raisin frais, qu’on fait ensuite fermenter à domicile».

Paul Morand – New York – 1930

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