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Les grandes lignes de l’architecture américaine

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Les premières demeures édifiées en Amérique par les colons européens étaient conçues dans le style «gothique» des maisons de campagne anglaises de l’époque élisabéthaine. Elles étaient construites en demi-boisage, à partir de poutres de chêne enchâssées les unes dans les autres à l’aide de colombages.

On trouve des exemples de ces résidences, dont le style dominait encore le construction dans la Nouvelle-Angleterre du 19e siècle dans les villages coloniaux, conservés ou reconstruits, comme ceux de Sturbridge Village, Massachusetts, et Mystic, Connecticut.

American Colonial

Ce fut principalement Christopher Wren (l’architecte de St. Paul’s à Londres) qui créa le style résidentiel connu aujourd’hui sous le nom de American Colonial; il conçut, entre autres, l’architecture de nombreuses demeures de Williamsburg, Virginie. Pour les édifices publics et les demeures importantes, la brique et la pierre étaient les matériaux le plus souvent utilisés, comme on en pourra juger d’après les bâtiments, restaurés, de Williamsburg et ceux de Georgetown (Washington, D.C.), Boston, Philadelphie et Providence, Rhode Island.

L’architecte le plus célèbre des Etats-Unis, à cette époque, était Peter Harrison qui dessina un grand nombre des édifices se Newport, Rhode Island, dont la Redwood Library, le Brick Market et la Synagogue de Touro Street qui est la plus ancienne synagogue des Etats-Unis. Les meilleurs exemples que nous possédions aujourd’hui de cette première période du style colonial sont la demeure de Rensselaer à New York et celle de John Nicholas Brown, à Providence, Rhode Island.

 

Rennaissance Classique
Durant la première moitié du 19e siècle, une renaissance classique domina l’architecture des Etats-Unis. C’est ce style néoclassique qui présida à l’édification des grandes demeures des planteurs du Sud, caractérisées par leurs façades à colonnes et leur symétrie rectangulaire, dont on trouve encore certains exemples, bien que nombre d’entre elles aient été détruites au cours de la Guerre de Sécession. Dans le Nord, le style néoclassique reflétait l’influence des temples grecs, tout en travaillant dans la brique et la pierre.

Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis, dessina lui-même le Capitole de Richmond, Virginie, inspiré la Maison Carrée romaine de Nîmes, et son propre domicile, Monticello, fut édifie d’après un temple grec, tandis que le Manning Hali de la Brown University était une copie du Parthénon.

 

L’Ecole de Chicago
Le mouvement le plus remarquable de l’architecture américaine locale partit de la basse-ville de Chicago (le «Loop») où, dans les années 1880 et 1890, l’architecte William LeBaron Jenney édifia le Home Insurance Building (1885), premier immeuble important à charpente d’acier; d’autres architectes suivirent, en particulier Adler, et Sullivan, qui fut le maitre de Frank Lloyd Wright, Burnham, Root, Holabird et Roche.

 

Retour aux styles victories
Cependant, après la Foire internationale de Chicago, en 1893, il y eut un regain d’intérêt pour I’architecture européenne, qui produisit une rupture dans l’Ecole de Chicago. Cette renaissance européenne fut marquée par l’influence de l’italianisme le plus «pompeux», tel qu’il apparaît dans la Boston Public Library et dans l’architecture victorienne prétentieuse et clinquante qui fut celle de grandes demeures particulières, ainsi que dans le style Tudor et Regency. A Newport, par exemple, la plupart des hôtels particuliers furent édifiés dans le style Regency, comme en témoigne «The Breakers» realisé par Vanderbilt.

 

Frank Lloyd Wright
La construction de gratte-ciel à charpente métallique fut surtout représentée et défendue par Frank Lloyd Wright, qui succéda à Sullivan avec lequel il travailla jusqu’en 1893, date a laquelle il ouvrit son propre cabinet et commença à édifier des maisons horizontales qui se fondaient dans leur environnement naturel. Les meilleurs exemples de cette conception sont les deux

propriétés, Taliesin East à Spring Green, Wisconsin et Taliesin West prés de Phoenix, dans le désert de l’Arizona. Les deux caractéristiques les plus remarquables de son architecture consistent dans les enceintes cubiques et les structures intérieures fluides, ou se manifestaient le mieux, ses facultés novatrices.

La plus célèbre des demeures particulières qu’il ait construites est celle edifiee pour E.J. Kaufman à Bear Run, en Pennsylvanie, et appelée «Falling Waters».

Parmi les grands immeubles qu’il réalisa, les plus remarquables sont l’Imperial Hotel de Tokyo(1916-1922), le Johnson Wax Building de Racine, Wisconsin (1939), la Price Tower de Bartlesville, Oklahoma (1955), et le Solomon Guggenheim Museum de New York (1959).

L’ère des Gratte-Ciel 
Cependant, d’autres styles étaient apparus aux Etats-Unis, qui utilisaient une grande diversité de matériaux. En 1905 Albert Lahn construisit le premier édifice en béton armé, pour la Packard Motor Car Company.

Le premier gratte-ciel fut érigé en style «gothique» par Cass Gilbert: le Woolworth Building (1913). D’autres gratte-ciel suivirent, dont le Chicago Tribune Building (1923-1925), conçu par Hood et Howells, l’Empire State Building (1931), dessine par Shreve, Lamp et Harmon, et l’ensemble de bâtiments qui constituent le RockefellerCenter, auxquels collaborèrent Reinhard, Hofmeister, Corbett, Harrison, MacMurray, Hood et Fouilhoux.

Le Rockeflleer Center constitue la première manifestation importante des recherches d’urbanisme. En l’espèce la réussite consiste à avoir intégré dans le contexte urbain, un groupe d’immeubles composant une seule unité architecturale.

 

L’influence du Modernisme allemand 
Apres la seconde Guerre mondiale, l’influence du Bauhaus gagna les Etats-Unis par l’intermédiaire de personnalités allemandes expatriées, comme Marcel Breuer et Walter Gropius, qui enseignèrent tous deux à Harvard, Ludwig Mies van der Rohe, qui fut à la tête de l’Armour Institute (devenu l’lllinois Institute of Technology), et Laszlo Moholy-Nagy, qui fonda le «Nouveau Bauhaus» à I’université de Chicago.

Gropius conçut Ie Harvard Graduate Center (1950), Breuer realisa le Whitney Museum de Boston (1956), et Mies van der Rohe dessina le campus de l’Illinois Institute of Technology (1942-1950). En collaboration avec Philip Johnson, il construisit également le Seagram Building de New York (1958), qui est considéré comme I’un des plus beaux immeubles modernes du monde.

La Lever House réalisée par Gordon Burshaft en 1952 est de facture similaire mais frappe davantage la vue en raison des matériaux qui créent une illusion parfaite de murs de verre.

 

Eero Saarinen est le plus célèbre et le plus original des architectede la deuxième moitié du 20e siècle. Il a été également, depuis Wright, celui dont le talent revêt les plus multiples aspects. Chacune de ses réalisations manifeste un style différent, comme le montrent le Dulles International Airport, prés de Washington, D.C., et le terrain de hockey de l’Université de Yale.


Edward Stone doit sa renommée au fait d’avoir dessiné la Huntington Hartford Gallery of Modern Art de New York, et à son projet relatif au John F. Kennedy Center of the Performing Arts de Washington, D.C.

Parmi les autres architectes d’avant-gardede la seconde moitié du 20e siècle, on mentionnera aussi Louis KahnI.M. Pei et Paul Rudolph, connus pour leur formalisme rigide.

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