Ne manquez pas !
Accueil / Magazine / La sculpture dans l’art américain

La sculpture dans l’art américain

4/5 - (2 votes)

Jusqu’au 19e siècle, la sculpture demeura assez pauvre aux Etats-Unis; elle n’était qu’un art mineur destiné surtout à l’ornementation des monuments.

Horatio Greenough (1805-1852), l’un des plus célèbres artistes de cette époque, est particulièrement connu pour une oeuvre de style néo-classique (1833-1843), maintenant exposé à la Smithsonian Institution, qui représente George Washington assis, demi-nu, figure en Zeus.

L’influence de Rodin s’exerça sur les sculptures des générations suivantes, dont Carl Milles (1875-1955); cependaut, la fonction de la sculpture était inchangée et leurs oeuvres continuaient d’orner les édifices publics.

Gaston Lachaise, qui émigra aux Etats-Unis en 1906, perpétua la tradition française par ses nus aux formes amples et pleines. Ses œuvres les plus caractéristiques sont sans doute les statues de femmes (1912-1927) exposées au Whitney Museum de New York.

David Smith (1906-1965) et Alexander Calder (1898-1976) sont les plus célèbres des sculpteurs américains du 20e siècle. Avec eux triomphe l’art du fer et de l’acier dominé par l’abstraction géométrique et le surréalisme, peu à peu associés dans une tendance générale à l’expression qui touchait autant la figuration directe ou allusive que l’abstraction.

Smith, influencé par Kandinsky et surtout par les sculptures de Picasso fut, avec Lassaw, l’un des pionniers de l’art du métal soudé. Ses recherches sont contemporaines de celles de Moholy-Nagy qui fut à la tête du Bauhaus de Chicago en 1938.

 

Alexandre Calder

Calder, qui était ingénieur-mécanicien de profession, se tourna assez tôt vers la sculpture. Ses initiatives réunissent deux courants, le constructivisme géométrique et le surréalisme.

Il utilisa tout d’abord le fil métallique et la tôle de fer découpée au chalumeau, créant, pour représenter des silhouettes humaines, des surfaces réduites à deux dimensions brisant l’espace, qu’il appela «stabiles». Puis il réalisa des «mobiles» métalliques, savamment équilibrés, dont les différents éléments étaient agencés de manière à se mouvoir sous l’effet du moindre souffle d’air ou de la plus légère poussée.

Les œuvres de Calder et Smith manifestent une tendance générale à lutter contre les formes fermées et la taille directe. Leurs compositions sont des structures ouvertes où le vide joue un rôle important. Les surfaces sont réduites et la sculpture tend à devenir un dessin ou même une «écriture» dans l’espace.

Cabo, Russe émigre aux Etats-Unis en 1946, devenu citoyen américain en 1952, utilisa d’autres matériaux encore, avec une prédilection particulière pour le plexiglas et les matières transparentes, réalisant ainsi la plus grande légèreté dans un espace fermé. Il exerça une influence très nette sur Lippold, Fuller, Lassaw qui s’attachèrent tous au thème de la corde (employant parfois des cordes de harpe), faisant de leur sculpture un réseau de lignes enchevêtrées, proche, parfois, de la broderie.

Parmi les sculpteurs sur pierre et sur bois des années Quarante et Cinquante, les plus importants furent

Isamu Noguchi, Raoul Hafuc, Louise Nevelson et Gabriel Kohn.

Noguchi, qui fut l’élève de Brancusi, s’attacha particulièrement à des structures closes, de formes simples, réalisées dans des matériaux lisses, aux surfaces polies. La très belle oeuvre appelée «Kouros» (1944), que l’on peut voir au Metropolitan Museum of Art de New York, est tout à fait caractéristique de son art.

Las années 1970 ont été marquées par l’usage de métaux fondus dans des formes géometriques, qui requièrent parfois une fabrication industrielle. Les artistes les plus représentatifs de ce courant sont Ellsworth KellyAlexander Liberman et Jose de Rivera.

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.