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Harlem – Une page d’Histoire

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A la fin du 17e siècle, lorsque les premiers colons hollandais s’installèrent, ils baptisèrent cet endroit Nieuw Haarlem. Bien loin du New York d’alors (qui se limitait à la Batterie) les quelques fermes hollandaises connurent un réel isolement. Un siècle plus tard, vers 1790, à peine plus de 200 habitants étaient recensés.

Il faudra attendre les années 1880, et l’extension vers le nord des lignes de métro aérien, pour qu’on commence à s’intéresser à ce vaste secteur de l’île.

Avec la construction de maisons en bownstone s’installa une nouvelle population majoritairement composée d’immigrants allemands.

Puis vinrent des familles juives soucieuses d’échapper aux « tenements » du Lower East Side, ainsi que des Noirs qui trouvaient ici une atmosphère plus tolérante d’un point de vue racial que dans le reste de la ville.

Des fraternités noires prirent naissance et les premières églises de la communauté s’installèrent à Harlem dans le premier quart du 20e siècle.

Peu après la Première guerre mondiale, la communauté juive de Harlem (qui avait atteint 80 000 personnes) commença à s’implanter dans le West Side, le Bronx et Queens, tandis que la population noire augmentait, pour atteindre 200 000 au début des années 30.

Les nouveaux-venus arrivaient du Sud des Etats-Unis ou des Caraïbes, attirés tant par des conditions économiques plus favorables, mais aussi par ce mouvement intellectuel et culturel naissant qu’on appela la Harlem Renaissance.

La Harlem Renaissance
Mouvement artistique de grande ampleur, la Harlem Renaissance atteignit son apogée entre 1925 et la crise de 29 et associa, dans un tourbillon de créativité, littérature, théâtre, dance, peinture et musique.

Ce fut l’époque du fameux Harlem stride qui allait, avec Fletcher Henderson ou Duke Ellington, donner cette couleur particulière au jazz de cette période et des décennies suivantes.

Ce bouillonnant Harlem ne manqua pas d’attirer une large clientèle issue de tous les secteurs de New York vers des lieux très vite devenus mythiques comme le Cotton Club, le Savoy Ballroom ou l’Appolo Theatre.

« Drop me off in Harlem » chantait Ella Fitzgerald… A la fin des

années 20, Harlem comptait quelque 45 clubs de jazz. (Il en reste six aujourd’hui : Audubon Bar and Grill, St. Nick’s Pub, Lenox Lounge, Well’s Restaurant, Showman’s Cafe et Lickity Split Lounge and Restaurant).

Plus tard, dans les années 40, Harlem serait le berceau du bebop avec le souffle brillant de Charlie Parker et Dizzy Gillespie, ou les doigts inspirés de Thelonious Monk.

Un des temples du bebop durant les années 1940 et 1950 fut le Minton’s, au 210 west sur la 118e rue, au rez de chaussée de l’hôtel Cecil. Le pianiste Telonious Monk en était un musicien attitré. Le club reçut aussi Dizzy Gillespie ou Charlie Parker

L’âge d’or de la Harlem Renaissance donna à la communauté noire la conscience de sa valeur culturelle et de son indépendance.

Lendemains de fête, les années d’activisme
La Crise de 29 et la dépression qui suivit soufflèrent un vent froid sur une grande partie de la planète. Les Noirs continuaient pourtant d’affluer en dépit des conditions économiques en berne. Harlem devint de loin le quartier le plus peuplé de New-York… et le plus sinistré.

La communauté se renforça alors au sein de l’Eglise, derrière ses premiers leaders religieux tels Adam Clayton Powell Sr, et autour du héros de l’époque, le boxeur adulé Joe Louis.

Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, la population de Harlem commença à décliner sous les effets conjugués de l’insécurité, de la misère et des problèmes liés à la drogue.

Le jazz lui-même prit ses quartiers à Greenwich Village.

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