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Le Parc National de l’Isle Royale

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Le parc de l’Isle Royale (une île de 72 km de long sur 14 km de large, plus quelque 200 îlots) est composé de forêts denses, d’étangs à castors et d’innombrables lacs. Sa situation au large de la côte nord-ouest du lac Supérieur – à 24 km du Canada, 32 km du Minnesota et 80 km du port le plus proche du Michigan – explique la rareté de la faune qui y fut recensée pendant l’été 1912.

Seuls y vivaient alors des animaux capables de franchir en volant, nageant ou en se laissant dériver, la vaste étendue d’eau qui cerne l’archipel. Mais lorsque cet hiver-là une partie des 82 000 km 2 du lac fut saisie par le gel, un grand nombre de nouvelles espèces venues du Canada se frayèrent un chemin sur la glace : moufettes, porcs-épics, ours, cerfs et même élans que l’on voit maintenant patauger dans les eaux peu profondes des rivières et des lacs.

 

 

Au cours de l’hiver glacial de 1948-1949, des loups empruntèrent le même chemin. Les troupeaux d’élans étaient alors devenus pléthoriques et l’écologie du parc exigeait une réduction de sa population animale. Les loups ne demandaient pas mieux que de s’atteler à pareille tâche et leurs chasses jouent encore aujourd’hui un rôle équilibrant entre les forces naturelles (malheureusement, les touristes ont peu souvent la chance de les apercevoir).

Bien avant que les Européens n’aient débarqué sur l’Isle Royale, les Indiens y exploitaient des mines de cuivre. A l’aide de galets ramassés sur la plage, ils arrachaient des éclats de cuivre pur à la roche de fond vieille d’un milliard d’années (certains archéologues prétendent que plusieurs puits datent de 4 500 ans).

Attirés par le commerce des fourrures, les Français prirent possession des lieux en 1671 et leur donnèrent le nom qu’ils ont conservé. Cédée aux États-Unis en 1843 par la tribu des Chippewa , l’Isle fut bientôt envahie par les prospecteurs.

Au début des années 1900, l’endroit devint un centre estival où l’on construisit des résidences de vacances et où l’on organisa des excursions en bateau. Puis un journaliste de Detroit comprit sa valeur de réserve naturelle et fut à l’origine du courant d’opinion qui lui valut son statut de parc national.

En plein été, les températures excédent rarement 26 °C et la pluie, qui donne leur luxuriance aux forêts, y tombe fréquemment

Les touristes viennent ici chercher l’isolement en pleine nature. Certains marchent (257 km de pistes) à travers les forêts d’épicéas et de sapins qui abritent 200 espèces d’oiseaux et autant de fleurs sauvages; d’autres campent ou se reposent dans l’un des deux « lodges » confortables édifiés aux deux extrémités du parc.

Les distractions ne manquent pas : excursions dans les mines préhistoriques ; poursuite pacifique des élans qui déambulent noblement dans les bois; promenades en canoë le long des côtes, croisières qui permettent d’admirer les roches littorales mouchetées de lichens colorés, les récifs immergés, les chaînes d’îlots.

Des baies étroites et profondes entaillent l’Isle à la manière des fjords, et s’enfoncent très loin au coeur de la nature; là, à condition d’éviter tout tapage, on peut observer l’industrieux castor s’activant à la construction d’un barrage, tandis qu’avec des cris perçants le plongeon, dont l’appel est le symbole des forêts du Nord, plane au-dessus de la végétation côtiére et pique dans l’eau à la recherche de sa nourriture.

Certaines activités sont en revanche déconseillées : les promenades en barque sur le lac Supérieur, par exemple, sont très dangereuses (les coups de vent y sont brutaux et le brouillard se lève en quelques minutes).

 

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