Ne manquez pas !
Accueil / Magazine / La Comédie Musicale américaine

La Comédie Musicale américaine

4.2/5 - (5 votes)

Un genre domine le théâtre américain: la comédie musicale, qui apparût en 1927 avec le Show Boat de Jerome Kern.

Jusque-là, on avait représente des opérettes, souvent très populaires, comme celles de Victor Herber et Sigmund Romberg, mais dont l’intrigue extrêmement superficielle n’était qu’un support de la musique, fortement inspirée de Schubert et surtout de Strauss. Au contraire, Kern était parti, pour réaliser Show Boat, d’un livre d’Edna Farber qui traitait du monde du spectacle sur les bateaux du Mississippi.

Ainsi les chansons, loin d’être un simple ornement, faisaient partie intégrante de l’action. En 1931, George S. Kaufman obtint le Prix Pulitzer pour Of Thee/Sing; c’etait la première fois que cette récompense était décernée à une comédie musicale.

Mais le chef-d’oeuvre du genre, à cette époque, fut incontestablement Porgy and Bess, de George Gershwin, dont tous les rôles étaient tenus par des Noirs, et qui fut maintes fois mis en scène depuis sa création en 1935.

En 1940, Richard Rogers et Moss Hart réalisèrent, en collaboration, la comédie intitulée Pal Joey et, en 1946, Irving Berlin lança Ethel Merman dans Annie Get Your Gun, comédie musicale fondée sur la vie d’Annie Oakley (véritable tireur d’élite qui appartenait à la «bande» de Buffalo Bill Cody), qui valut à son interprète une célébrité immédiate.

Gian Carlo Menotti créa un genre nouveau, un théâtre musical qui n’avait plus rien de la comédie et traitait des thèmes sérieux, comme dans The Medium(1946) et The Consul (1949).

Durant la seconde Guerre mondiale, Richard Rogers et Oscar Hammerstein adaptèrent la pièce de Lynn RiggGreen Grow the Lilacs en une comédie musicale intitulée Oklahoma qui devint par la suite la plus populaire des œuvres de ce genre aux Etats-Unis. Ils réalisèrent ensuite South Pacific, d’après le livre de James Michener, qui connut un vif succès.

Les années Cinquante virent la création de West Side Story de Jerome Robbins, sur une musique de Leonard Bernstein qui, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, fut un prodigieux succès.

Lerner et Loewe adaptèrent la pièce de Bernard ShawPygmalion, en comédie musicale, sous le titre de My Fair Lady;

Cy Feuer et Ernest Martin réalisèrent Guys and Dolls et Meredith Willson monta The Music Man.

Il faut remarquer que nombre de ces œuvres firent l’objet d’adaptations cinématographiques qui furent généralement très populaires. Les plus grands succès des années Soixante furent cependant remportés par Hello Dolly dont la distribution était assurée en partie par des comédiens noirs et en partie par des blancs, Camelot, et Fiddler on the Roof, d’après un récit de Sholem Aleichem.

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.