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Une histoire du Théâtre aux Etats Unis – Les années 60 et l’absurde

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C’est au début des années Soixante qu’apparut le théâtre de l’absurde dont les œuvres mettent en scène les problèmes affectifs et métaphysiques de l’individu plutôt que de vastes questions sociales et humanitaires.

Edward Albee (1928-2016) est sans doute le plus connu de ces auteurs qui présentent une image alarmante de la vie actuelle aux Etats-Unis. Zoo StoryAmerican DreamWho’s afraid of Virginia Woolf? (Qui a peur de Virginia Woolf?) et Tiny Alica mettent en scène, avec une certaine complaisance dans la férocité, des personnages profondément désaxés.

 

L’ironie du théâtre d’Albee tient à ce que ses personnages sont rarement choqués de ce qui choque alors généralement la majeure partie du public. Mais ce qu’Albee tient à faire sentir, c’est que l’absurdité de son théâtre fait partie de la vie contemporaine aux Etats-Unis.

Dans Marty et GideonPaddy Chayefsky choisit pour protagonistes des Juifs appartenant aux classes laborieuses de New York et décrit leur vie quotidienne avec un humour typiquement yiddish.

Marrov Slzisgol s’apitoie, avec un humour attendri, sur le mode de vie désespéré et désespérant qui est celui de l’Amérique contemporaine.

Cette époque vit encore de nombreux drames réalistes, dont The Subject was Roses qui valut à Frank D. Gilroy le Prix Pulitzer en 1965, et de nombreuses comédies, de mœurs, de caractères ou d’intrigue.

Les maîtres du genre sont John Kerr (Mary, Mary et Poor Richard) et Neil Simon (Barefoot in the Park et Come Blow your Horn) dont l’humour se mêle à une extrême délicatesse et à une grande fraîcheur.

A l’autre extrémité du répertoire, le théâtre noir continue d’être représente par des œuvres de protestation, que dominent les pièces de Le Roi Jones (Amiri Baraka né en 1934) , d’une valeur dramatique certaine; DutchmanThe Toilet et The Slave s’insurgent non seulement contre la corruption du système social, mais plus encore contre les Noirs eux-mêmes qui ont laissé la société blanche leur voler leur identité et leur respect d’eux-mêmes.

Jones est connu pour avoir porté à la scène un langage cru et violent, comparable à celui des pièces de James Baldwin qui, dans Blues for Mister Charlie, représente la tragédie que fait naître et que constitue l’ambiguïté des sentiments que portent aux Noirs les Blancs des Etats du Sud.

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