Ne manquez pas !
Accueil / Uncategorized / Une histoire du Théâtre aux Etats Unis – Entre-deux guerres, la diversité

Une histoire du Théâtre aux Etats Unis – Entre-deux guerres, la diversité

4/5 - (2 votes)

Le théâtre de l’entre-deux guerres est marqué par une extrême diversité; les genres traditionnels demeurent mais des dramaturges de valeur, dont Clifford Odets, Irwin Shaw, Sidney Kingsley et William Saroyan tournent vers un théâtre «social».

Dans Waiting for Lefty (1935), Clifford Odets donne une peinture parfois puissante, mais simpliste et populiste, de la lutte de classe et présente l’oppression démoniaque du capitalisme sur le prolétariat vertueux. Awake and Sing (1935) contient une protestation plus implicite et mieux fondue dans la vision personnelle du dramaturge. Till the Day I die (1935) et Watch on the Rhine (1941) appartiennent à un ensemble de pièces antinazies.

Dead End (1935) de Sidney Kingsley est une peinture réaliste et amère du mode de vie des quartiers Est de New York. Aprés quelques pièces historiques et plusieurs comédies burlesques, Maxwell Anderson donnait, dans Wirrterset, une libre transposition en vers du procès de Sacco et Vanzetti et condamnait l’injustice dont ils avaient été victimes. L’idée de traiter en vers un tel sujet ne manqua pas de soulever de nombreux débats.

De toutes les pièces de cette époque, ce fut incontestablement Our Town (1938), de Thorton Wilder, qui remporta le plus vif succès. La pièce, dépourvue d’intrigue au sens strict du terme, était représentée sur une scène sans décor et commentée librement par un compère. Les acteurs sortaient de la salle, et, peu à peu, entamaient un dialogue qui décrivait les activités quotidiennes d’une petite ville de la Nouvelle-Angleterre.

Poète et écrivain d’origine arménienne, William Saroyan est l’auteur de pièces restées célèbres comme, The Time of your Life (1939) . Son oeuvre se penche de façon optimiste et parfois naïve sur la vie et les espoirs des classes moyennes américaines durant la Grande Dépression.

Les années Vingt et Trente virent également l’éclosion du drame régional dont certains aspects étaient parfois assez proches de la tradition folk lyrique. Avec Abraham’s Bosom(1926), de Paid Green, met en scène l’injustice que les sudistes font subir aux noirs et se termine par une violente scène de lynchage.

Dans Green Grow the Lilacs (1931), Lynn Rigg traite des relations entre les pionniers et les Indiens du Middle West. The Green Pastures (1930), de Marc Conolly, est une suite de scènes bibliques interprétées par une troupe noire, s’exprimant dans différents dialectes noirs et chantant des negro spirituals.

Orson Welles monta une version noire de Macbeth en 1936 et, en 1943, une adaptation noire de Carmen fut mise en scène sous le titre de Carmen Jones. A la même époque, des poètes comme Archibuk Macish et Wallace Stevens composaient des drames en vers.

Les années Quarante furent une période de perfectionnement et d’approfondissement plutôt que d’innovation. O’Neill ecrivait ses dernières pièces: The Iceman Cometh(1946) et A Touch of the Poet (1946) qui sont sans doute les plus achevées, et Kingsley traitait une fois de plus un thème «sociologique» dans Detective Story.

De nouveaux dramaturges apparaissent cependant, qui compteront parmi les plus célèbres de cette génération: Arthur Miller et Tennessee Williams.

Plusieurs des pièces de Tennessee WilliamsGlass Menagerie (La Ménagerie de Verre, 1944), A Streetcar Named Desire (Un Tramway nomme Désir, 1944), The Rose Tattoo (La Rose tatouée, 1944), et Cat on a Hot Tin Roof (La Chatte sur un Toit brûlant), ont pour ressort dramatique le conflit qui oppose la violence des pulsions sexuelles aux contraintes imposées par la société.

Les aspirations et les problèmes des personnages de Williams sont assez souvent comparables à ceux qui habitent les protagonistes des romans de Faulkner, mais il faut aussi remarquer que nombre de ses pièces feront l’objet d’adaptations cinématographiques qui connaîtront toutes un vif succès.

Dans All my Sons (1947), Death of a Salesman (Mort d’un Commis Voyageur, 1949) et The Crucible (1953), Arthur Miller met en cause la société et dénonce ses valeurs trompeuses tout en exhortant l’individu à assumer pleinement ses responsabilités. Son théâtre demeure très traditionnel.

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.