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Histoire des Etats-Unis – 07 D’une Guerre à l’Autre

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Tout d’abord neutres dans le conflit qui éclate en 1914 entre les Puissances centrales et les Alliés, les Etats-Unis vont être amenés à prendre parti en faveur de ces derniers.

Solidarité d’idéaux, solidarité d’intérêts, liens économiques et financiers jouaient dans ce sens. Le prétexte est fourni par l’Allemagne qui déclenche la guerre sous-marine à outrance le 1er février 1917. Dés 1915, le torpillage du Lusitania, à bord duquel se trouvaient 128 citoyens américains, avait provoqué une vive émotion.

Après que le cargo américain Vigilantia ait été coulé, le président Wilson fait ratifier l’entrée en guerre contre l’Allemagne le 2 avril 1917, d’autant que l’Allemagne avait invité le Mexique à entrer à ses côtés dans le conflit, en lui promettant le retour des anciennes provinces mexicaines tombées aux mains des Etats-Unis.

 

Un corps expéditionnaire est alors envoyé en France sous le commandement du général Pershing. Il s’illustre en Champagne (Bois-Belleau), à Saint-Mihiel, en Lorraine, et compte plus d’un million d’hommes au moment de l’armistice. L’action de Wilson, idéaliste et généreux, est prépondérante dans l’organisation de la Société des Nations et dans la préparation des traités de 1919. Mais elle aboutit à un échec éclatant, puisque le Congrès refuse de ratifier la paix de Versailles et que les Etats-Unis ne seront pas membres de la SDN. Aux élections de 1920, le démocrate Cox, soutenu par Wilson, est battu par son concurrent républicain Harding. La politique américaine se tourne résolument vers l’isolationnisme, loin du « guêpier européen» auquel on se contente de déléguer des experts ici et là : Dawes en 1924, Young en 1929 échafaudent des plans pour le paiement des réparations allemandes.

 

Apres une courte crise de réadaptation en 1920-1921, l’économie américaine repart de plus belle. Stimulée par les besoins de la guerre, puis par ceux de la reconstruction d’une Europe dévastée, elle connait un rythme d’accroissement sans précédent et investit hors de ses frontières (General Motors et Ford s’installent en Allemagne).

La rationalisation des méthodes de travail instaurées par le système de Taylor (taylorisation), la politique des hauts salaires inaugurée par Ford, l’optimisme foncier du peuple américain font entrevoir l’accroissement indéfini de cette prospérité. Prospérité qui s’accompagne d’une vague de spéculation sur les valeurs boursières et d’une atmosphère de corruption contre laquelle Coolidge, successeur de Harding (décédé en 1923), doit réagir. Quant à la prohibition de l’alcool, votée en 1919, elle n’aboutit qu’à faire la fortune des bootleggers et des gangs de Chicago, comme celui du célèbre Al Capone.

Vers la crise de 1929
Cependant la production commence à trouver avec peine des débouchés: le marché intérieur s’essouffle, en dépit d’une débauche de publicité et de la généralisation du crédit. Les marchés extérieurs, à partir de 1925-1926 et du redressement des monnaies et des économies européennes, restreignent leurs achats.

Les agriculteurs américains sont les premiers touchés et voient s’enfler leurs stocks tandis que croissent leurs dettes. L’industrie suit, les actions commencent à baisser en bourse. Soudain, le 24 octobre 1929, c’est la débandade: en quelques jours, les valeurs baissent de moitié, Puis de 75 %, enfin de 90 % et plus. Des millions de spéculateurs sont ruinés, les suicides se comptent par milliers, le chômage s’étend rapidement. Au début de 1930, on compte déjà 8 millions de sans-travail.

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