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Everglades National Park

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Le parc des Everglades, à 56 km de Miami, se distingue par une faune et une flore rares dont la diversité et l’abondance n’ont pratiquement pas d’égal sur notre Terre. S’élevant tout juste à trois mètres au-dessus du niveau de mer, il est en majeure partie formé d’étendues marécageuses autrefois couvertes par une eau peu profonde.

Des bouquets de cyprès chauves et des forêts de pins dessinent encore des îlots de verdure sur l’ancien lit marin; au bord des lagunes, dans les bosquets d’essences feuillues, se détachent les vives couleurs du figuier étrangleur et l’écorce cuivrée du simaruba. Plus loin, des orchidées géantes fleurissent en pleine nature sous les hauts fûts des majestueux palmiers royaux.

La faune aquatique et terrestre compte de multiples espèces, des crustacés et des mocassins d’eau, aux cerfs et couguars. Les marais sont le rendez-vous favori des seules cigognes vivant aux États-Unis; sur leurs rives vient brouter le plus étrange mammifère aquatique de Floride:le lamantin, familièrement appelé « veau marin ».

A l’intérieur des terres nichent les grandes spatules roses dont l’espèce, comme celle des aigrettes, avait presque disparu au début de ce siècle, en raison des hécatombes opérées parmi ces ravissants oiseaux pour satisfaire à la mode des chapeaux emplumés.

Partout, les rivières bordées de palétuviers roulent leurs eaux brunâtres où foisonnent des animalcules aquatiques dont se nourrissent les poissons qui, à leur tour, sont la proie des innombrables représentants de la gent ailée.

Mais les plus célèbres habitants des marécages restent les alligators au museau court qui hantent les eaux douces et les crocodiles à longues mâchoires qui, eux, préfèrent l’eau saumâtre. En fait, la plus grande partie de la Baie de Floride se trouve à l’intérieur des limites du Parc.

C’est ainsi que nombre d’îlots, le long du littoral, sont interdits à la navigation pour la seule raison que des oiseaux y nidifient en différentes saisons de l’année. Des permis spéciaux sont nécessaires pour pénétrer dans les zones où la présence de l’homme pourrait être inopportune.


Les 48 km de route qui mènent de l’entrée est du parc au centre touristique de Flamingo, au sud, sont jalonnés de belvédères, de pistes et de plates formes permettant d’observer de plus près les mocassins d’eau venimeux ou les diverses espèces d’échassiers.

On peut également participer à des promenades guidées dans des forêts miniatures d’acajous ou au cœur du marécageux royaume des palétuviers, qui ont survécu aux effroyables ouragans dont la Floride a été et continue d’être le théâtre.

Pendant le trajet en voiture, il suffit de régler la radio sur une station émettrice locale pour entendre des conférences, diffusées en permanence, qui permettent aux passagers de faire connaissance avec la vie sauvage des sites traversés.


A Flamingo
, tout est prévu pour que le visiteur puisse apprécier au maximum les ressources du parc : expositions, sentiers touristiques, voies d’eau aménagées pour les parcours en canoë, bateaux de promenade, house-boats à louer, sites réservés aux campeurs, barbecues par centaines, piscines, garages, épiceries, boutiques où l’on peut se procurer de la glace, des appâts (en l’occurrence des crevettes vivantes) sans oublier l’indispensable produit contre les piqûres des moustiques agaçants et voraces.

L’hiver est la meilleure saison pour observer la faune de près : en raison de la pluviosité réduite, les animaux se regroupent autour des rares points d’eau encore alimentés.

Pour les promenades en canoë, le parc offre quatre voies d’eau balisées permettant d’explorer des sites intéressants tels que la Baie de l’Enfer ou la Crique aux Alligators.

 

En raison de la montée des eaux, les pistes piétonnières ou carrossables sont impraticables de juin à octobre. L’été, la température est élevée (autour de 32 °C) et l’humidité forte. Les plantes vénéneuses connaissent alors leur plein épanouissement et il est nécessaire de s’enduire de produits antimoustiques.

Au nord du parc se trouve Shark Valley. Une promenade de deux heures est prévue qui conduit les visiteurs, à bord d’un petit train découvert, au centre d’une sorte de savane où foisonne une herbe aux feuilles tranchantes comme des lames de rasoir : la laîche. Là, un point de vue surélevé de 12 mètres permet d’admirer de nombreuses espèces animales parmi les plus extraordinaires que possède l’Amérique.

Dans les Everglades, les joies de la natation ne vont pas sans risques : les étangs d’eau douce sont le repaire habituel des alligators et des mocassins d’eau, tandis que les hauts-fonds marins qui bordent les plages de sable servent de terrain de chasse aux requins et aux barracudas.

La région de Flamingo est reliée à Everglades City (au nord-ouest du parc) par une voie navigable longue de 160km: Wilderness Waterway, qu’un bateau à moteur met une bonne journée à parcourir. Des « rangers » patrouillent en permanence le long des marigots et des rivières sans nom. II n’est pas inutile de leur soumettre un plan de navigation avant le départ.

Une excursion à ne manquer sous aucun prétexte est celle qui, en deux heures, mène d’Everglades City, sur le Golfe du Mexique, à la région des Ten Thousand Islands.

Ces îlots, éden des pêcheurs, sont envahis par la mangrove où les palétuviers mènent un perpétuel combat contre l’érosion marine et progressent vers le large grâce à l’accumulation des débris sédimentaires que retiennent leurs racines aériennes. C’est d’ailleurs de cette façon que s’est formée une grande partie de la côte de Floride.

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