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Un week-end à Key West

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Lors d’un séjour à Miami et au sud de la Floride, il serait dommage de ne pas consacrer quelques jours à la découverte de ce chapelet d’îles tropicales que constituent les merveilleuses Keys, reliées entre elles par une route dominant les eaux turquoise de l’Océan Atlantique, de la Baie de Floride et du Golfe du Mexique.

Répartis en cinq régions (Key LargoIslamoradaMarathonBig Pine et Lower Keys, et enfin Key West), les îles et îlots des Keys sont reliés les uns aux autres par l’Overseas Highway, route « scénique » composée de quarante-deux ponts dont le plus long surplombe la mer sur plus de onze kilomètres. Chaque île a son caractère et ses particularités, mais toutes ont pour points communs des ports de plaisance à l’ambiance de bout du monde, des plages peu profondes aux eaux turquoise, des bouquets de palmiers ébouriffés par le vent, des mangroves aux reflets vert sombre et des récifs de corail.


Une page d’histoire
Les îles du sud de la Floride, d’abord observées à distance en 1515 par l’explorateur Ponce de Leon à la recherche de la  »

Fontaine de Jouvence« , source d’immortalité, et décrites par son chroniqueur Antonio de Herrera, furent un repère de pirates jusque dans les années 1820, époque à laquelle l’administration américaine s’implanta dans la région suivie des tous premiers colons.

Ces premiers habitants européens développèrent avec succès des plantations d’ananas, sur les terres ayant autrefois appartenu aux Indiens Calusa. Une autre source de profit non négligeable, à Key West, ainsi qu’à Islamorada, au 19e siècle, fut celle de la récupération des épaves de bateaux. Les insulaires se portaient au secours des navires échoués sur les écueils, récifs, bancs de sables et hauts fonds, dans cette région encore peu et mal cartographiée, prélevant au passage leur dû sur les « fortunes de mer » sauvées des eaux.

Dans le même temps prospérèrent d’autres industries plus traditionnelles, telles que la pêche des éponges, celles des requins, et la fabrication des cigares, avec un pic de quelques cent-cinquante fabriques à Key West à la fin du 19e siècle.

Ces îles autrefois accessibles en bateau seulement furent reliées à la terre ferme avec la construction en 1912 d’une voie ferrée  reliant Key West et les Keys à la terre ferme, par le magnat des chemins de fer Henry Flagler, ouvrant ainsi la voie au tourisme de luxe.

En 1935, un ouragan détruisait le voie ferrée, tandis que les industries des Keys périclitaient sous les effets de la grande dépression née de la crise de 1929. La construction de la route en 1938, ainsi que les débuts de la pêche à la crevette sortirent Key West du marasme. Mais il faudra attendre l’après Seconde guerre mondiale pour que le tourisme s’implante réellement.


Key West
Dernière étape de l’Overseas Highway, Key West, la ville la plus méridionale des Etats-Unis continentaux, plus proche de Cuba (145 km) que de Miami, a su garder malgré le boom touristique des dernières décennies, l’atmosphère décontractée du petit port de pêche qu’elle était durant la première moitié du 20e siècle, lorsque les artistes et écrivains, parmi lesquels Ernest Hemingway est le plus associé à l’esprit des lieux, venaient y séjourner loin de l’animation permanente et mondaine de Miami Beach.

Hemingway arriva à Key West à la fin des années 1920 et, après différents points de chute, habita une maison de la rue Whitehead appartenant à son épouse Pauline Pfeiffer et dans laquelle il écrivit un grand nombre de ses œuvres, parmi lesquelles « L’adieu aux Armes », « Pour qui sonne le glas », « Les Neiges du Kilimandjaro », « Mort dans l’Après Midi » ou « Les Vertes Collines d’Afrique ».

Hemingway ne fut pas le seul à contribuer à la célébrité de Key West. Le charme de l’île, sa température idéale, son ambiance décontractée de paradis subtropical n’avaient pas échappé au naturaliste Jean-Jacques Audubon, aux poètes Elizabeth Bishop ou Robert Frost, à l’écrivain Tennessee Williams, et plus récemment au chanteur et musicien Jimmy Buffet.

Les visiteurs du Key West d’aujourd’hui apprécient l’ambiance décontractée entretenue avec le sourire par des habitant se surnommant « conques » (conch) du non du gros coquillage devenu le symbole de la ville (aujourd’hui interdit de pêche en Floride et importé de Cuba).

Key West est célèbre pour ses rues bordées de palmiers, pour ses maisons tropicales anciennes, mais peut-être surtout pour sa vie nocturne et pour le nombre de ses bars principalement regroupés sur Duval Street, et dont une grande partie proposent de la musique live, comme le Green Parrot ou  le Sloopy Joe’s Bar.

Mais avant que les bars ne s’illuminent pour la nuit, l’action se passe sur Mallory Square où la tradition veut que l’on se réunisse pour célébrer chaque soir de l’année le coucher du soleil sur les eaux du Golfe du Mexique. C’est la « Sunset celebration »

Musiciens, jongleurs, acrobates, équilibristes  et artistes en tout genre y font le spectacle dans une ambiance bon enfant pour la plus grande joie des visiteurs.

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