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Littérature américaine – 9 – L’après-guerre

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Après la seconde Guerre mondiale, qui a donné aux Etats-Unis une sorte de direction de l’Occident, la génération nouvelle de poètes, de dramaturges et de romanciers (ces derniers dominent) renouent, dans une certaine mesure, avec la « génération perdue».

Mais au-delà de son romantisme désenchanté, elle vit le déséquilibre moral, métaphysique et politique qui est celui de l’Occident et, simultanément, se préoccupe de problèmes de technique littéraire et d’art pur et cherche à transformer le processus de la lecture en incluant le lecteur dans l’oeuvre elle-même et en faisant de sa participation une part essentielle de la littérature.

 

Henry Miller
Cependant, avant ces innovations, un maître du roman avait commencé à régner, qui n’est pas détrôné: Henry Miller (1891-1980). Il n’est pas sans importance de remarquer que, jusqu’en 1960, son oeuvre fut interdite aux Etats-Unis.

La France, où Miller a longtemps vécu, l’avait, en revanche, assez tôt reconnu mais, le lisant généralement en traduction, elle perdait beaucoup du flot verbal et de la prodigieuse richesse de cette langue volontairement éclatée (qui rencontre celle de Céline sans on avoir pourtant été influencée).

Miller partage avec Faulkner cette qualité essentielle à l’écrivain véritable, celle d’avoir trouvé un mode d’expression en parfaite adéquation avec la matière de ses œuvres. Si ces romans sont «éclatés» et écrits avec autant de ferveur que d’humour burlesque, c’est que la quête de soi à laquelle s’est livrée Miller à travers les «Tropiques», PlexusNexusSexus lui a fait découvrir ce même éclatement d’une conscience et «sa fureur sacrée contre les contempteurs du sexe» est trés loin d’être simple provocation.

 

Norman Mailer 
Étrangement, en même temps que la jeune littérature qui tente une révolution par l’écriture, un écrivain continue à triompher qui réunit des tendances divergentes pour ne pas dire contradictoires :

Norman Mailer (né en 1923), avait commencé tôt à mettre en cause la société de l’opulence; dès The Naked and the Death (les Nus et les Morts), il découvrait à la fois sa violence et son souffle dont les beatniks se souviendront et ses préoccupations sociales. Pourtant, son réalisme restait très traditionnel.

Dans Advertisement for Myself, il cédait au snobisme d’une littérature «dans le vent» qui ne lui convenait guère mais dans An American Dream et Why are We in Vietnam il prend violemment à parti la société américaine, tout en révélant une véritable force littéraire que soutient un style puissant.

Parmi les écrivains du 20e siècle, une sorte d’école est apparue, appelée «Renaissance juive», que représentent quatre auteurs surtout, tant il est vrai que tous les romanciers juifs contemporains ne sauraient s’y ranger. II s’agit de Saut BetlowBernard MalamudBruce Jay Friedman et Philip Roth.

Sans parler d’une école noire, il faut cependant remarquer la place que viennent de prendre des écrivains comme James Baldwin et Richard Wright.

En fait, une tendance générale semble exister, celle d’une révolte inquiète contre des valeurs auxquelles leurs représentants eux-mêmes ne croient plus qu’à-demi, celle d’une recherche d’autres valeurs, par des voies différentes, dont la littérature, celle d’un Truman Capote par exemple, n’est plus un simple moyen d’expression.

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