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Bryce Canyon National Park

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Le parc national de Bryce Canyon paraît tout droit surgi d’une mer corallienne. C’est un chaos de blocs et d’aiguilles rocheuses aux tons de cuivre qui, dominant les versants d’une vallée encaissée, semblent monter la garde depuis des millénaires.

Bryce Canyon est de toute évidence l’une des régions les plus minutieusement sculptées par l’érosion et les plus étonnamment belles de ce qu’on appelle les « mauvaises terres » ou « bad lands».

Les visiteurs qui ne disposent pas de beaucoup de temps peuvent parcourir en trois heures les sites les plus spectaculaires. Le trajet en voiture (54 km) suit le plateau déchiqueté qui borde le canyon à l’ouest et atteint 2773 m d’altitude.

A des centaines de mètres en contrebas, dans la vallée envahie par l’armoise, s’élèvent d’étranges sculptures hélicoïdales bariolées de rose, d’écarlate, d’orange, de blanc et de violet, tandis que çà et là, des formations rocheuses rayées de bleu et de vermillon prennent des allures de sentinelles en faction devant ce qui pourrait ressembler à des cathédrales, des palais ou des villes miniatures.


La plupart de ces édifices naturels portent un nom, comme les Temples Hindous, le Château de Gulliver ou Wall Street.

De l’aube au clair de lune, les formes et les tonalités varient sans cesse dans ce panorama qui s’étend à perte de vue pour aller se fondre, à l’horizon, dans les immenses plateaux de l’Utah et de l’Arizona couverts de forêts de conifères.

II faut avoir vu les célèbres Falaises Roses, 32 km de calcaire coloré recouvrant comme un glaçage les étages d’un gâteau géologique. Lorsqu’elles sont couvertes de neige, elles ont des scintillements de diamant sous le soleil d’hiver.

II y eut pourtant un homme que ce spectacle n’impressionna pas outre mesure. C’était un mormon solitaire nommé Ebenezer Bryce qui, en 1874, s’était lancé dans l’élevage du bétail au pied de ces mêmes falaises.

II y renonça bientôt, et avant de partir, traça à la craie sur une roche ce jugement définitif et concis : « Satané endroit pour perdre sa vache« . II laissa également son nom à ce qui serait plus tard (en 1971) un parc national.

Bryce Canyon National Park se situe dans l’angle Sud-ouest de l’Utah, à 120 km par la route, à l’est de Cedar City, à 250 km de Page en Arizona. On peut coupler la visite avec celle de Zion National Park, soit en dormant dans l’un des deux, soit en visitant l’un le matin et l’autre le soir si l’on a peu de temps (compter deux heures de route entre les deux parcs).

A partir de l’entrée du parc, une route de quelque 30 kilomètres longe le plateau et permet de découvrir les points de vue successifs sur Bryce Canyon et, les jours de beau temps, sur les plateaux du sud de l’Utah.

Bryce Canyon est le plateau supérieur, la plus haute marche, du « Grand Staircase Escalante », un ensemble d’immenses falaises s’étageant successivement de Bryce Canyon à Zion Canyon et au versant Nord du Grand Canyon. Le Grand Staircase comprend une succession de falaise nommées en fonction de leur couleur dominante : Les Falaises Roses, les Falaises Grises, les Falaises Blanches, les Falaises Vermillons, et les Falaises Chocolat.

Bryce Canyon était autrefois desservi par les lignes de chemin de fer de l’Union Pacific Railroad. Un circuit intitulé le « Grand Circle Tour » permettait aux passagers de visiter plusieurs parcs à l’occasion de leur voyage. Filiale de l’Union Pacific, l’Utah Parks Company acheta en 1923 un terrain à Bryce Canyon et confia à l’architecte Gilbert Stanley Underwood le soin d’y construire un hôtel et 67 « cabins ». Classé monument historique, ce bâtiment est l’un des rares travaux de Gilbert Underwood encore existant.

Bryce n’est à proprement parler, et en dépit de son nom, pas un « Canyon ». Les canyons sont creusés par le passage d’un torrent ou d’une rivière. Ici, les formes arrondies des Hoodoos sont le fruit des pluies dont l’acidité dissout le calcaire. Mais à l’origine des formes fantasmagorique de Bryce Canyon se trouvent avant tout le gel puis le dégel qui affectent les rochers au fil des saison.

Queens Garden Trail débute à Sunrise Point. Le sentier serpente entre des centaines de Hoodoos, ces colonnes rocheuses aux formes étranges sculptées par l’érosion. On pourra allonger la randonnée en empruntant, à l’arrivée au fond du canyon, le Navajo Loop Trail. Le sentier de Queens Garden, qui s’achève sur la formation nommée « Queen Victoria » fait à peine plus de trois kilomètres. Mais attention, il y fait très chaud l’été, et très froid le reste de l’année.

La présence humaine a modifié la configuration de Bryce Canyon depuis plus de cent ans. D’abord avec l’élevage, à partir de 1870 sur les plateaux herbeux. Puis avec l’exploitation des forêts pour bâtir les villes environnantes. Ainsi disparurent du secteur le loup, le castor et le grizzli. La présence humaine s’accéléra encore à partir de 1923 avec l’ouverture du Parc National, et la création de routes, de sentiers de randonnée et de campings.

Bryce Canyon compte huit sentiers de randonnée pour des promenades de moins d’une journée. La plupart de ses sentiers sont connectés entre eux, offrant diverses combinaisons. La randonnée la plus classique combine les sentiers de Queen’s Garden et de Navajo Loop. Une boucle d’une longueur de moins de 5 km, pour un dénivelé de 177 mètres. Comptez tout de même un temps de parcours de 2 heures minimum.

Il est plus facile de se rendre compte de la très grande tailles des « Hoodoos » ces formations rocheuses en forme de colonnes propres à Bryce Canyon en empruntant des sentiers de randonnées à travers le labyrinthe du parc. Queens Garden trail et Navajo Trail en offrent une bonne approche, facilement accessible.

Le Queens Garden’s trail, principal sentier de randonnée pour découvrir Bryce Canyon, serpente entre les formations rocheuses et parfois traverse un rocher en conduisant le promeneur au cœur d’un tunnel aux reflets rouges.

On nomme ici « hoodoo » (par analogie à « vaudou ») une colonne rocheuse aux formes étonnantes sculptée par les forces de l’érosion. Le climat de Bryce Canyon est très propice à ce type de formations, avec des températures très basses durant une grande partie de l’année et les effets du gel dans la désintégration des falaises.

En se promenant au printemps sur les sentiers de randonnée du parc, Queens Garden Trail ou Navajo Trail par exemple, on peut entendre en prêtant attention, le bruit de petit fragments rocheux qui se détachent des colonnes (Hoodoos) et roulent au sol tandis que le soleil réchauffe les versants gelés durant la nuit.

Bryce Canyon est la plus haute marche de l’immense escalier nommé Grand Staircase Escalante. qui s’étend jusqu’au Grand Canyon dans l’Arizona. Il correspond à la couche sédimentaire supérieure aux teintes roses orangées, les Pink Cliffs.

L’érosion a composé à Bryce Canyon une symphonie d’étranges formes, puissantes colonnes ciselées connues sous le nom d’Hoodoos. Les géologues s’accordent à estimer que les plateaux supportant Bryce Canyon, nommés Table Cliff et Paunsaungunt, se soulevèrent il y a environ 10 millions d’années. D’anciennes rivières creusèrent ensuite leur lit dans les couches supérieures en y sculptant ces tortueuses formations.

A plus de 2 500 mètres d’altitude, Bryce Point offre l’un des plus impressionnants points de vue sur le plus grand et le principal amphithéâtre de Bryce Canyon.

Mêlée aux formations rocheuses, la forêt contraste, de son vert vif, avec les couleurs chaudes des grès érodés. Pins à pignons et genièvre aux basses altitudes, pins ponderosa plus haut, puis enfin épicéa, sapins et trembles (aspen trees). On trouve aussi le « bristlecone pine », arbre le plus ancien du secteur, qui s’installe sur les pentes rocheuses ne convenant pas aux autres espèces.

 

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