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Little Big Horn, témoin des « Guerres indiennes »

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Sur le site de Little Big Horn, se déroula l’une des batailles les plus symboliques de l’histoire des Etats-Unis. Une bataille qui opposa le 7e régiment américain de Cavalerie aux armées Sioux et Cheyenne, dans l’une de leurs dernières tentatives pour la préservation de leur mode de vie.

La bataille de Little Big Horn est l’un des conflits majeurs ayant opposé le gouvernement des Etats-Unis aux peuples Nord-Amérindiens, au cours des 270 années de ce qu’on a appelé les Guerres indiennes.

Un conflit sans guerre déclarée, qui marque les profondes dissemblances entre deux cultures, dont l’une, celle des Américains, descendants d’Européens, s’étend peu à peu sur tout le continent.

L’avènement eut un grand retentissement dans l’opinion publique. Il met en scène d’un côté le lieutenant-colonel George Custer, héros de la Guerre Civile, et ses  hommes issus du 7e Régiment de Cavalerie, et de l’autre une coalition regroupant des Sioux Lakota, des Cheyennes et des tribus Arapaho, menée par  les chefs sioux Crazy Horse et Gall, et par le chef cheyenne Lame White Man.

L’action se passe sur les collines bordant la rivière Little Big Horn, dans le sud du Montana, où se trouve un camp d’Indiens Sioux et Cheyennes regroupant environ 6 000 personnes. Nous sommes le 25 juin 1876.

Le Traité de Fort Laramie
Quelques années plus tôt, en 1868, le traité dit de Fort Laramie avait été signé par un certain nombre de chefs Lakotas. Au termes de ce traité, les Indiens se voyaient attribuer un territoire dans la partie occidentale de l’actuel Sud Dakota, leurs terres ancestrales, territoire sacré à leurs yeux.

Ils acceptent en retour de renoncer à leur vie nomade, source de conflits avec les colons américains et frein au développement des infrastructures américaines dans l’Ouest. Cependant, le rejet du traité par des chefs influents comme Sitting Bull ou Crazy Horse, farouchement opposé au système des « réserves« , rendait aléatoire le respect du texte et des affrontements sporadiques continuèrent à se produire.

 La découverte de l’Or
Les relations s’envenimèrent à partir de 1874. Cette année là, Custer avait reçu mission d’explorer la région des Black Hills, située à l’intérieur du territoire attribué aux Indiens : cartographier, envisager un emplacement pour un fort, et étudier les ressources naturelles.

Les géologues de l’expédition mirent la main sur plusieurs filons d’or. Et lorsque la nouvelle se répandit, une vague de prospecteurs se répandit sur la région, en violation du traitée de Fort Laramie.

Le gouvernement tenta de racheter les Black Hills aux Indiens. Sans succès.

La tension monte
Des troubles graves et fréquents suivirent l’arrivée des chercheurs d’or en terre indienne et la violation manifeste du traité. En mars 1876 des troupes furent envoyées sur place dans le but d’inciter les Indiens, désormais considérés comme hostiles, à libérer les Black Hills pour rejoindre la Great Sioux Reservation.

Cavalerie, infanterie, trois colonnes au total, le plus gros de cette force armée étant constitué par le 7e Régiment de Cavalerie, sous les ordres de George Custer. Une force militaire dont on ne doutait pas qu’elle viendrait aisément à bout d’un adversaire réduit en nombre, estimé à un maximum de 1 500 guerriers sioux et cheyennes, conduits par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse.

Nomades, les Indiens étaient difficilement localisables par les forces armées. Mais on supposait leur campement aux abords de la rivière Little Big Horn. Custer devait les attaquer sur deux fronts. les deux autres groupes les contourner pour empêcher toute retraite.


La Bataille
Le 24 juin au soir, la colonne dirigée par Custer entreprit une marche de nuit vers l’emplacement repéré dans la journée par les éclaireurs Crows et Arikas.
Le 25 au matin, le 7e de Cavalerie n’était plus qu’à une vingtaine de kilomètres du campement des Lakotas et des Cheyennes le long de la rivière Little Big Horn. Custer avait l’espoir de bénéficier de l’effet de surprise. Mais sa troupe fut repérée par les guerriers indiens et la décision de marcher sans délai vers le campement indien fut prise.

Custer ayant divisé son régiment en plusieurs groupes tente de prendre le village par le flanc tandis que le Major Reno tente une approche en traversant la Little Big Horn river. La bataille est désastreuse pour le groupe de Reno qui doit laisser une trentaine de ses hommes sur le terrain et battre précipitamment en retraite avec les survivants.

Reno hors de combat, les troupes amérindiennes, sous la conduite de Crazy Horse, se dirigent vers celles de Custer.

Malgré les tentatives de Custer pour regrouper ses troupes, il est vite débordé par l’ampleur de l’attaque indienne.  En peu de temps, Custer et ses 260 hommes avaient péri sous les coups de l’ennemi.

La Bataille de Little Big Horn, encore appelée « Custer Last Stand« , est la plus grande victoire indienne au cours de cette longue période, et la plus cruelle défaite américaine au cours des « Guerres indiennes ».

L’événement frappa vivement l’esprit des Américains blancs et contribua à renforcer l’image des Indiens comme des « sauvages assoiffés de sang« . Custer devint une figure mythique. La pression du gouvernement se renforça : moins de quinze ans plus tard, les guerres indiennes s’achevaient.

Visiter Little Big Horn
Le Champ de bataille de Little Big Horn se trouve dans le sud du Montana, près du village de Crow Agency, à une heure de route de Billings, lorsqu’on se dirige vers Sheridan (Wyoming) et Rapid City (Sud Dakota). Le site est classé « National Monument« . On y visite un musée consacré à la bataille et aux troupes indiennes et de l’US Army. On se rend ensuite sur le lieu dit du « Custer Last Stand« , de la dernière résistance de Custer.

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