Par André Girod
Un de mes favoris aux Etats-Unis, quoique faisant partie d’une chaîne, est le « Cracker Barrel ». Il fascine pour plusieurs raisons : d’abord son cadre. On pourrait dire qu’il est ringard, vieille Amérique en pleine nostalgie, un relent des siècle passés où tout apparaissait comme des rêves à accomplir, des domaines à conquérir. Dés l’entrée, cette longue rangée de fauteuils à bascule donne le ton. On imagine les pionniers fatigués du labeur de la journée, en train de se balancer, une pipe en maïs à la bouche.
Poussez la porte et là au plafond, contre les murs, sur des stands, une panoplie de vieux outils, instruments de toutes sortes qui vous plongent dans le monde des fermiers du 19e siècle.
Enfin, des plats simples de nos grand-mères à des prix très abordables et vous faites la queue pour rentrer. Gens simples, sans prétention, noirs et blancs qui viennent en famille goûter à cette cuisine copieuse mais sans tralala.
J’ai pris quelques photos et des filles comme Shannon, souriante, nous accueillent, un nounours entre les bras. Vous voyez c’est familial, sans prétention.
Pourtant comme toute affaire florissante, tout est parti d’une idée simple par un individu qui n’avait aucune idée que ce qu’il lançait allait faire sa réussite. Ce Dan EVINS travaillait dans une station service dans une petite bourgade totalement paumée : Lebanon dans le Tennessee.
Devant la montée des enseignes fast food, il pensa que le restaurant conventionnel comme on le connaissait encore à l’époque, pouvait prospérer.
Il décora son restaurant avec ces objets insolites. Le bouche à oreille fit le reste. « Cracker Barrel », tous sur le même style a plus de six cents restaurants aux Etats-Unis et rare aucun à l’étranger !
Donc le 19 septembre 1969, à Lebanon s’ouvrit le premier Cracker Barrel.
Le reste est histoire ou légende !