L’immeuble du Times fut construit durant les toutes premières années du 20e siècle pour servir de bureaux au quotidien indépendant fondé en 1851.
Afin de célébrer le nouvel emplacement au carrefour de Broadway et de la 42e rue, le directeur du Times, Adolph Ochs, organisa une mémorable célébration du Nouvel An, dont la tradition allait perdurer au cours des décennies suivantes.
Times Square allait très vite devenir un point névralgique de la circulation newyorkaise.
Non seulement en raison du trafic de surface, avec sa situation au carrefour Broadway et 7e avenue, mais aussi en devenant le principal noeud ferroviaire reliant une grande partie des lignes de métro secondaires à l’axe majeur nord-sud.
Cette situation ne fit que s’amplifier avec l’ouverture en 1913 de Grand Central Station sur la 42e rue et la 4e avenue.
Ce secteur désormais très fréquenté attira très rapidement commerces, restaurants et boites de nuit, cabarets, théâtres et music halls, établissements souvent transférés du Bowery, alors en perte de vitesse.
L’industrie du spectacle connut dans le quartier de Times Square, principalement sur Broadway ainsi que sur la 42e rue, un développement fulgurant : en 1928, on y dénombrait non moins de soixante-seize théâtres.
Avec le crash boursier de 1929 et la dépression économique qui s’installa, l’essor du quartier des théâtres fut subitement freiné.
On ne construisit plus de salles de spectacles. Certaines durent fermer, d’autres être transformées en salles de cinéma présentant des films le plus souvent de mauvaise qualité, en restaurants populaires, en salles de taxi dance ou en peep shows.
Les théâtres et music-hall ayant survécu à la crise de 1929 eurent à subir une nouvelle secousse économique lorsque se déclencha le Second conflit mondial.
Times Square devint alors un secteur en voie de délabrement et des plus mal famés, où se retrouvaient militaires en permission, prostituées, pourvoyeurs de drogue, autour de maigres spectacles érotiques et de bars de bas étage.
Les années d’après guerre n’apportèrent que bien peu de changement en dépit des efforts de la municipalité, et la 42e rue entre les 7e et 8e avenue, resta synonyme de drogue et de prostitution, de délinquance et de corruption.
Au cours des années 1990, durant la période à laquelle Rudolph Giuliani fut à la tête de la ville (1994-2002), les sex-shops furent finalement fermés et le quartier devint à nouveau fréquentable par les familles et par les touristes.
Quarante millions de visiteurs fréquentent Times Square chaque année.
Le carrefour de Broadway et de la 7e avenue est désormais, et dans l’esprit de tous, le symbole le plus fort du dynamisme de l’effervescence et de l’hyperactivité de la grande métropole américaine.
De nombreuses grandes entreprises y ont leurs bureaux, comme Condé Nast, MTV (dont les studios donnent sur le 1515 Broadway), la General Electric, Reuters ou Morgan Stanley. ABC et Fox y ont aussi leurs studios.
D’autres y ont un magasin, comme Virgin Records, ou Toys R Us qui présente à l’intérieur même de ses murs une impressionnante Grande Roue ou un dinosaure géant…
Parmi les plus célèbres et les plus impressionnants, l’immense affichage du NASDAQ, inaugurée en 2000, ne risque pas de passer inaperçu : avec ses 36 mètres de haut, ce panneau est le plus grand affichage à diodes électroluminescentes du monde. Coût de location de l’emplacement : deux millions de dollars par an!
Malgré l’installation des néons gigantesques et des nombreuses publicités lumineuses sur les façades, qui sont l’image du Times Square d’aujourd’hui, le carrefour de Broadway et de la 7e avenue n’est semble-t-il que le bien pâle reflet de ce qu’il fut avant les jours sombres de la crise de 1929.
Guichet TKTS : au carrefour Broadway et 7e avenue. Faites y la queue pour acheter les places de théâtre à prix réduits pour le jour même.
Toys R Us : allez y faire un tour en grande roue « indoor » et découvrir l’un des plus incroyables magasins de jouets du monde.
Naked Cow-boy : ce jeune homme originaire de l’Ohio se produit au milieu de la place, accompagné d’une guitare, et seulement vêtu de bottes de cow-boy, d’un Stetson, et d’un caleçon. Une performance qui lui permet de vivre confortablement et d’avoir acquis une renommée internationale. Le rêve américain…