Le French Quarter, ou Quartier Français, encore appelé le Vieux Carré est, avec ses célèbres balcons en fer forgé et ses bars de jazz, le secteur le plus ancien de la Nouvelle Orléans. Cœur historique de la ville, il épouse la rive gauche du croissant formé par le méandre du Mississippi.
Parallèles à Charles Street, qui longe la cathédrale et la Place d’Armes, les rues les plus célèbres de New Orleans, s’étirent entre Canal street à Esplanade avenue : ce sont Royal Street et Bourbon Street, les plus arpentées par les visiteurs et dans lesquelles sont rassemblés la plupart des maisons historiques de la ville.
Quelques maisons plus loin, à l’angle de St. Philip street, Lafitte’s Blacksmith Shop, l’un des plus anciens bâtiments conservés dans le Vieux Carré, taverne fondée en 1772. Bourbon Street s’achève sur Esplanade avenue qui forme la limite Nord du French Quarter. A l’angle Est du croisement avec Royal Street se trouve une des très nombreuses maisons dites « hantées » de la Nouvelle Orléans, Haunted House, construite en 1832, dans laquelle auraient, dit-on, séjourné Louis-Philippe et Lafayette.
Sur Charles Street, le Couvent des Ursulines (Old Ursuline Convent), l’un des plus vieux édifices de la ville, de style néoclassique français, fut construit à partir de 1733 (sur l’emplacement d’un plus ancien couvent) pour la congrégation religieuse française, et rénové à plusieurs reprises. On y trouve le presbytère de l’église St.Mary’s Italian Church, construite en 1845 en remplacement de l’église primitive des Ursulines qui datait de 1786.
Sur Royal Street, à l’intersection de Dumaine Street se trouve Heine House (à l’origine Miltenberger Home, de 1838) avec des balcons arondis le long des deux étages supérieurs. Un peu à l’écart, au 632 Dumaine Street, « Madame John’s Legacy« , est considérée par certains (qui en estiment la date de construction à 1726) comme la plus ancienne maison de la ville et de la vallée du Mississippi.
Au 401 Royal Street le bâtiment de l’Old Bank of Louisiana, construit en 1821 d’après les plans de l’architecte Benjamin Latrobe pour la « Banque de l’Etat de la Louisiane », et où Napoléon aurait dû se réfugier si la fuite projetée pour quitter l’Île de Sainte-Hélène avait réussi.
Sur St Peter Street, entre Royal et Chartres, se détache l’allée des Pirates, Pirate’s Alley (en réalité Ruelle d’Orleans) la rue par laquelle on conduisait jadis les criminels à la prison de Cabildo. A gauche, St.Anthony Garden ou Cathedral Garden, un parc entouré de grilles où se livraient autrefois des duels, sur l’arrière de St.Louis Cathedral.
Au 615 St Peter Street le Spanish Arsenal, construit en 1839 pour servir de prison, est aujourd’hui une partie du Louisiana State Museum. De l’autre côté de la même rue, le Petit Théâtre du Vieux Carré, fondé en 1916 dans une maison construite en 1797 comme « théâtre de chambre », n’a pas changé d’affectation depuis, en dépit d’une succession de passages difficiles depuis 2009.
Jackson Square limité par Chartres Street, Decatur Street, St.Ann Street et St.Peter Street, sur l’emplacement de l’ancienne Place d’Armes de 1721, est l’ancien centre historique de la ville. Au milieu de la place fleurie, une statue équestre du général Andrew Jackson (de C.Mills, 1856).
De l’autre côté de la cathédrale Saint-Louis, se trouve le Presbytère, construit dans le style du Cabildo, en même temps que lui, mais achevé seulement en 1817. Il ne servit jamais à ces fins, mais abrita longtemps la Cour Suprême et la Cour d’appel de l’Etat de Louisiane. C’est aujourd’hui le département d’histoire naturelle du Louisiana State Museum.
Dans le prolongement du Presbytère, les Pontalba apartments sont deux immeubles d’habitation à quatre étages, les premiers en leur genre destinés à loger plusieurs familles, construits aux Etats-Unis. Ils sont remarquables par leurs fines balustrades en fer forgé.
Deux blocs au nord de Jackson Square sur Decatur Street s’étend le French Market, le marché français, avec les halles animées, un endroit qui fut jadis déjà utilisé comme marché par les Indiens Choctaw.
Une visite s’impose également aux cimetières de la ville où les morts doivent être enterrés au-dessus du sol, dans des sarcophages, à cause du niveau très haut de la nappe phréatique. Les cimetières prennent l’aspect de nécropoles avec d’imposants mausolées de citoyens et de familles de la ville. Certaines tombes datent du 18e siècle. Parmi les principaux, le Metairie Cemetery et le Greenwood Cemetery, vers le Sud-Ouest, non loin de City Park, ansi que le St.Louis Cemetery, le plus proche du French Quarter et le plus visité, non seulement en raison de sa proximité mais parqu’on y trouve la tombe de la grande prétresse Vaudou, Marie Laveaud.
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