Une petite ville du « Western Nevada », perchée à 1 900 mètres d’altitude sur les contreforts du mont Davidson, dans les Washoe mountains. Ce fut au 19e siècle, au temps de la Ruée vers l’Or, l’une des ville de l’Ouest les plus fabuleusement riches en or et en argent.
Le premier filon hors du commun fut un filon d’argent découvert en 1859, au lieu-dit « Six Mile Canyon« , par deux mineurs nommés Pat McLaughlin et Peter O’Reilly.
L’exploitation des mines, qui s’étendit jusqu’à la fin des années 1870, transforma un pauvre village de montagne en une ville digne d’apparaître sur la carte.
Les prospecteurs, arrivés en grand nombre, achetèrent des concessions, construisirent des maisons, s’installèrent.
Au plus fort de l’exploitation minière, la population de Virginia City approcha les 30 000 habitants.
L’immense étendue de désert qui est aujourd’hui le Nevada devint ainsi presque assez peuplé pour pouvoir revendiquer le nom d' »Etat« , ce qu’il devint, sous la présidence Lincoln, le 31 octobre 1864. Une voie ferrée fut installée, qui relia la ville à Reno, à Carson City et à Minden.
La richesse de la ville profita même à l’expansion de San Francisco et à l’effort de guerre de l’Union au moment de la Guerre de Sécession.
Des hôtels de luxe apparurent, parmi lesquels l »International Hôtel« , bâtiment de six étages doté du premier ascenseur de l’Ouest. Le long de la rue principale, baptisée « C street » se succédaient casinos et saloons, un vaste « Red district« , des fumeries d’opium, des banques, et le premier syndicat de mineurs aux Etats-Unis.
Dans les proches alentours s’élevaient les maisons de style victorien, l’église, un opéra (Piper Opera House), une école, un tribunal, et les anciennes structures minières, déjà abandonnées.
Les célébrités affluaient, mais aussi les écrivains et les journalistes. Mark Twain débuta ici sa carrière, dans les bureaux du « Territorial Enterprise« , le premier journal du Nevada.
Après épuisement du Comstock Lode, la ville perdit rapidement la plus grande partie de sa population et connut des décennies de
Aujourd’hui, Virginia City ne compte plus qu’un peu moins de mille habitants. C’est une ville remarquablement bien préservée, ayant fait l’objet de nombreuses restaurations, et une destination touristique très appréciée.
On y fréquente avec nostalgie les saloons, le Delta, le Red Dog, lePonderosa ou le Bucket of Blood, on y visite les mines Chollar ou Comstock, on y emprunte le Virginia City Trolley ou l’on fait une balade en voiture à cheval dans la rue principale de ce qui fut autrefois l’ « endroit le plus riche du monde ».
On atteint Virginia City en trente minutes à partir de Reno, en quittant la ville par la Highway 395 direction sud puis en empruntant la Highway 341. Magnifiques paysages le long de la route.

