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Great Smoky Mountains National Park

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Un paysage de grands espaces naturels, de forêts, de prairies vallonnées, de sommets embrumés, de rivières et de cascades. Un large morceau de nature sauvage sauvegardé de l’avidité des industriels du bois, une « Réserve de biosphère » riche de plantes et d’animaux… Le parc des « Grandes montagnes fumantes » , un grand bol de nature et d’air pur.

Un des plus grands espaces naturels de l’est des Etats-Unis, le parc national de Great Smoky Mountains s’étire sur 113 km, de part et d’autre de la frontière qui sépare le Tennessee de la Caroline du Nord et longe le flanc oriental de la longue chaîne des Appalaches.

Inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité, ce parc est une attraction touristique majeure et le plus visité des Etats-Unis. Non seulement pour ses paysages montagneux et pour son immense diversité biologique, mais aussi en raison de sa situation géographique : à moins d’une journée de route de la plupart des grandes villes de l’Est et du Middle West, on peut facilement venir admirer une nature d’altitude, luxuriante et variée.

Le parc doit son nom aux fameuses vapeurs bleuâtres qui s’élèvent des vallées et se mêlent à la brume couronnant les sommets. Le plus élevé, Clingman Dome, atteint l’altitude de 2025 mètres.

On dénombre, sur ses pentes douces, 1 400 espèces d’arbustes et de plantes à fleurs, parmi lesquelles près de 30 variétés d’orchidées et d’ansérines. Les versants abrupts (16 des sommets du parc culminent à plus de 1 500 mètres) sont le terrain d’élection d’une centaine d’espèces d’arbres. Les cimes sont couvertes d’épicéas, de sapins et de sorbiers, arbres plus familiers des régions froides du Canada que de la bordure du «Deep South».

Ces forêts, qui recouvrent 95 % de la surface du parc, abritent quelque 200 espèces d’oiseaux.

Plusieurs raisons expliquent l’opulence végétale des Smokies : dans les temps reculés, elles échappèrent de justesse à l’emprise mortelle des glaciers; en outre, la nature les a dotées d’un sol exceptionnellement riche, d’une pluviosité abondante et d’un climat d’une telle douceur que le printemps s’y déclare souvent bien avant l’heure.


L’ours noir des Smokies

De même qu’une soixantaine d’autres espèces de mammifères, mais aussi de reptiles et d’amphibiens, les ours (environ 1 500) vivent en liberté dans le parc. Des ours de taille moyenne, d’un poids ne dépassant généralement pas 90 kg, même si quelques spécimens de la population mâle peuvent atteindre 180 kg.

A la différence d’autres ours américains au pelage châtain ou cannelle, l’ours des Smokies est reconnaissable à sa fourrure toujours noire. Il se nourrit à 80 % de végétaux, et pour le reste d’insectes, de charognes, de poisson ou d’autres animaux.

Attentivement protégés, certains peuvent sembler avoir perdu toute crainte de l’homme. Néanmoins, l’ours noir des Smoky Mountains peut, d’un coup de patte négligent, ouvrir une glacière portative ou capturer un poisson bondissant hors de l’eau. Il est bien entendu interdit de s’en approcher, et qui plus est de les nourrir.


Les sentiers de randonnée

Le parc est traversé par la « Newfound Gap Road« , route de montagne longue de soixante kilomètres et joignant le Tennessee à la Caroline du Nord. La route atteint, à 1539 mètres d’altitude, le col du Newfound Gap où l’on s’arrête pour découvrir un mémorial consacré au Président FD Roosevelt et admirer le paysage environnant.De part et d’autre de cette longue route partent la plupart des sentiers de randonnée.

Très étendu, le parc des Great Smoky Mountains en comporte un grand nombre (1 300 km). Ne lui consacrer qu’une journée serait se contenter de le survoler. Deux ou trois jours serait une durée idéale pour une première découverte.

Les sentiers sont  généralement très praticables, bien signalisés et bien entretenus. Le principal et le plus célèbre est l’Appalachian Trail, le Sentier des Appalaches, rêve de tout randonneur, qui s’étend bien au delà des limites du parc : au nord et au sud de la portion de 110 kilomètres traversant le parc, il s’étire sur 3.500 km, du mont Katadhin dans le Maine jusqu’au nord de la Géorgie.

Attention, il est bon de savoir que le temps est extrêmement changeant et peut varier non seulement d’une heure à l’autre mais d’un versant à l’autre, d’une vallée à un région sommitale. Il convient de s’équiper en conséquence.

Parmi les sentiers les plus appréciés, celui  de Klingsman Dome, sommet du parc et plus haut point du Tennessee, ainsi que celui, plus court (4km aller-retour) conduisant aux chutes d’eau de Laurel Fall.

Cades Cove
En suivant les routes principales, le visiteur ne peut avoir qu’un aperçu des richesses du parc. En revanche, s’il s’enfonce plus profondément vers l’ouest, il découvrira une vaste plaine entourée de montagnes où subsistent d’anciennes fermes de pionniers datant de la fin du 19e et du début du 20e siècles, des granges, un moulin à eau, et trois églises en bois.

Là, pendant un siècle, dans ce secteur historique dit de « Cades Cove » des pionniers ont vécu à l’écart du monde, exploitant les forêts et les terres autrefois occupées par les Indiens Cherokee.

La route, longue de 18 km, fait une boucle à sens unique. Elle peut être chargée en fin de semaine avec une plus grande affluence de visiteurs. Attention, il n’est pas rare d’y croiser des cervidés. Plusieurs heures sont nécessaires à la visite de cette partie du parc.

Le Parc Natinal des Great Smoky Mountains est situé de part et d’autre entre la frontière du Tennessee et de la Caroline du Nord. Le parc est l’un des rares parcs nationaux américain où l’entrée est gratuite.